L’adhésion de la Fédération internationale des acteurs au mouvement social, initié par les acteurs américains, intensifie leur initiative. Leurs pairs à travers le globe s’engagent également à ne pas succomber aux sollicitations des studios qui chercheraient à les utiliser pour pallier à leur manque de collaborateurs d’Hollywood.
La Fédération Internationale des Acteurs (FIA) dont les membres du comité exécutif se sont rassemblés ce week-end à Istanbul, a apporté son soutien résolu à la grève des artistes d’Hollywood en vue d’empêcher que celle-ci soit contournée à l’international.
Bien que les scénaristes de la Writers Guild of America (WGA) aient conclu un accord avec les studios dimanche 24 septembre pour mettre fin à leur mouvement de grève, le mouvement de protestation des acteurs à l’encontre des puissants studios d’Hollywood et des plateformes de streaming a atteint son 78ème jour.
« Cette déclaration de solidarité internationale devrait compliquer la tâche des entreprises visées qui cherchent à esquiver la grève en recrutant des talents en dehors de leur juridiction », déclare la FIA, basée à Bruxelles, dans un communiqué publié le vendredi 29 septembre.
« La FIA propose la résolution alors que la Screen Actors Guild (SAG-AFTRA), le syndicat américain des acteurs de cinéma, de télévision et de radio, poursuit son combat pour la défense des performeurs et pour garantir le maintien d’une carrière durable. Cette résolution témoigne de l’union solide des 90 organisations affiliées à la FIA à travers le monde et promet un appui solide à la SAG-AFTRA », insiste le document.
« Un enjeu vital »
D’après Duncan Crabtree-Ireland, le directeur général du SAG-AFTRA, qui est cité dans le communiqué, cette déclaration transmet un message sans équivoque aux studios et aux plateformes de streaming : les artistes à travers le globe sont solidaires des demandes d’équité, de justice et de respect de la SAG-AFTRA. Les acteurs internationaux combattront contre les abus en lien avec l’intelligence artificielle et le dédain économique envers les artistes qui rendent possible leur travail.
Le communiqué met en évidence que « tout comme l’ensemble des travailleurs dans le monde, les acteurs sont également confrontés à de sérieuses menaces résultant de l’utilisation déraisonnée et non contrôlée de l’IA (Intelligence Artificielle), les exposant à la possibilité de devoir concurrencer des versions virtuelles d’eux-mêmes sans aucune compensation » et affirme donc qu’il s’agit d’un « combat pour la survie » de la profession.
La Writers Guild of America (WGA) qui représente les scénaristes a réussi à trouver un arrangement dimanche dernier avec les dirigeants des grands studios et des plateformes de streaming, qui prévoit des « avancées notables » en terme de rémunération ainsi que des mesures de protection pour encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle.
Cependant, les discussions avec le syndicat des acteurs s’avèrent plus complexes du fait des revendications. En plus d’un accord sur l’IA, ceux-ci demandent une hausse significative des salaires et souhaitent percevoir un pourcentage réel des profits lorsqu’une série fait un carton, au lieu d’une simple prime.