Dans l’optique de son budget pour l’année 2024, le gouvernement est à la recherche de toutes les opportunités d’économie réalisables. Une des options sûres envisagées est l’abolition de la réduction accordée sur le gazole non routier. Cette mesure favorise principalement le domaine de la construction et les exploitants agricoles.
Les véhicules de construction et les machines agricoles sont plus consommateurs de carburant que les voitures traditionnelles, mais ils sont moins taxés. En effet, ces engins bénéficient d’une exonération fiscale sur le carburant qu’ils utilisent. Cependant, le gouvernement envisage de supprimer cette niche fiscale afin d’encourager une réduction de la pollution et également pour réaliser des économies. Alexandre Boudet, un viticulteur de l’Hérault, est directement touché par cette mesure alors qu’il est en pleine période de vendanges. Sa machine fonctionne grâce au gazole non-routier et affirme qu’il n’a pas d’alternative plus respectueuse de l’environnement.
Une disparition en douceur
Chaque année, Boudet dépense environ 13 370 euros pour le carburant de ses machines. Si l’avantage fiscal qu’il bénéficie est supprimé, ses dépenses passeraient à 18 920 euros, soit un surcoût de 42% qu’il estime difficile à gérer. De plus, comme il le souligne : « C’est cumulé à toutes les hausses qu’il y a eu ces derniers temps. Tout triple sauf l’acte du produit qu’on vend ». Face à ces interrogations, Bercy envisage une suppression progressive de ces avantages d’ici à 2030. Mais cette perspective ne rassure pas les principaux intéressés qui devront tout de même affronter l’augmentation du coût du carburant.
Les références utilisées
Bercy
Fédération nationale des travaux publics (FNTP)
Cette liste n’est pas exhaustive.