Le nombre de loups s’accroît en France. C’est une avancée positive pour la biodiversité, mais les éleveurs apprécient moins cette évolution. La majorité parlementaire se rassemble mercredi matin pour débattre de la question, selon les informations du brief.
Le prochain plan pour la gestion des loups sera dévoilé le lundi qui arrive, avec l’intervention de la préfète en charge de ce sujet. Toutefois, avant ce rendez-vous, une trentaine de députés issus du parti au pouvoir, exprimant leur inquiétude vis-à-vis de la situation actuelle avec le loup, ont prévu une rencontre le 13 septembre prochain au ministère de l’Agriculture.
A cette réunion, seront présents le ministre Marc Fesneau et son partenaire du ministère de la Transition écologique, Christophe Béchu. Ces deux ministres ont la lourde tâche de tenter de concilier des exigences apparemment incompatibles : maintenir la protection du loup tout en garantissant la sécurité des élevages. Le ministère de l’Ecologie déclare : « On compte à peine plus d’un millier de loups, ils ne sont pas non plus des milliers. » . Selon les chiffres officiels les plus récents, la population de loups en France s’élève à 1104 individus. Ainsi, le loup demeure une espèce « très protégée », mais il est impératif de ne pas mettre « en péril » l’industrie de l’élevage. Le terme « danger de disparition » est utilisé par le ministère de l’Agriculture pour décrire la situation.
Sauvegarder simultanément le loup et l’élevage
Quand on parle de loups, on parle forcément d’attaques de troupeaux. Ces dernières années, plus de 12 500 moutons ont été tués par des loups. Les loups étendent leur territoire : on les retrouve dans 55 départements et ils ont fait leur apparition dans la Sarthe récemment. Chaque nuit, des moutons et même des bovins sont la cible des meutes de loups dans différentes parties de la France. Cette situation génère ainsi la détresse et l’indignation des agriculteurs, et met les responsables politiques sous pression.
Le défi du prochain plan loups consistera à sauvegarder à la fois les loups et l’élevage. Les décisions à prendre sont encore en cours de discussion. D’une part, le ministère de l’Ecologie se félicite de la hausse de la population de loups, preuve que les mesures de protection sont effectives. De l’autre, le ministère de l’Agriculture considère la situation actuelle comme insoutenable, avec la frustration croissante des éleveurs, contraints de veiller tard la nuit afin de protéger leur cheptel. Une première proposition de plan, jugée trop favorable aux loups, a été rejetée au début de l’été. L’abattage de 209 loups est prévu cette année, en lien avec l’augmentation de la population des loups. Pourtant, rien ne garantit que cela suffira à apaiser la colère des agriculteurs : la FNSEA réclame qu’un maximum de 500 loups soit fixé en France. « C’est irréalisable, affirme un conseiller du ministère de l’Écologie,, nous devons adopter une approche ‘équilibrée’ en ce qui concerne le loup, même si cela risque de ne pleinement satisfaire aucune des parties. »
« L’honneur de la visite d’un ministre »
Olivier Véran compte se rendre à Beaucaire, dans le Gard, le vendredi 15 septembre, la veille de la tenue des universités d’été du Rassemblement national qui auront également lieu dans cette ville. Cette commune est sous l’autorité du RN depuis 2014. Le porte-parole du gouvernement va discuter avec des citoyens à l’occasion de la Journée mondiale de la démocratie. « Se présenter la veille d’un meeting de Marine Le Pen, c’est surprenant mais pas déplaisant, se moque le maire de Beaucaire, Julien Sanchez. Nous apprécions les subventions. C’est la première fois en neuf ans que nous avons l’honneur de la visite d’un ministre et il n’a pas prévu de me rencontrer à la mairie. ». Olivier Véran envisage d’autres visites dans des villes du RN après les élections sénatoriales qui se tiendront fin septembre.
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