L’exposition de voitures de Munich démarrera lundi pour une durée d’une semaine. Il s’agit d’un événement international majeur pour l’industrie, bien que certains acteurs majeurs choisissent de ne pas y participer. Ce genre de manifestation ne constitue plus nécessairement un enjeu majeur pour les fabricants.
Lors du salon automobile de Munich qui débutera le lundi 4 septembre, Renault sera le seul représentant français. Stellantis, anciennement connu sous le nom de PSA, n’assistera pas à l’événement, privant ainsi les visiteurs de la présence des marques telles que Peugeot, Citroën, Fiat et Chrysler. Munich accueille ce salon en alternance avec Paris tous les deux ans, prenant la relève de Francfort. Depuis un certain temps, les grands événements internationaux de l’automobile ne sont plus la priorité des fabricants.
Organiser ces événements est très coûteux et apporte peu de retombées financières, les stands sont extrêmement chers dans un secteur où tout le monde est informé et conscient des technologies futures communes à toutes les entreprises. Ces salons étaient auparavant un lieu d’exposition pour les belles carrosseries, mais cette époque est plus ou moins révolue.
Évolution des comportements des constructeurs
De nos jours, les véritables événements importants de l’automobile sont les salons de la technologie avancée. Ces manifestations mettent l’accent sur la transition énergétique et le numérique, dans le but de promouvoir une « mobilité durable » qui replace l’automobile au centre des « villes intelligentes » ou « smart cities ».
Les grands fabricants préfèrent faire des apparitions dans des salons tels que le CES (Consumer Electronic Show) à Las Vegas, plutôt que de présenter leurs produits dans les grands halls d’exposition de ce côté de l’Atlantique.
La « nouvelle classe » introduite par BMW
BMW, constructeur allemand vénéré dans son pays natal, dévoilera au salon de Munich la « Nouvelle classe », un plan ambitieux pour rester compétitive notamment en matière d’électrique face à l’importante concurrence de Tesla aux États-Unis et des entreprises chinoises en Europe. Ce terme de « nouvelle classe » se réfère à une génération de six modèles de voitures entièrement électriques que BMW prévoit de lancer sur deux ans, à partir de 2025.
Ces modèles seront initialement produits dans la nouvelle usine BMW en Hongrie, puis progressivement dans ses usines en Chine et au Mexique. BMW est l’un des rares acteurs de l’industrie automobile qui n’a pas encore fixé de date précise pour abandonner les moteurs thermiques traditionnels.