Aux USA, une action de grève exceptionnelle vient de voir le jour dans l’industrie de l’automobile. Les employés demandent un accroissement de leur rémunération de 40% sur une période de quatre ans.
L’apparence peut être déroutante. Seulement une dizaine d’employés est rassemblée devant leur usine Jeep. Pourtant, la grève qui a commencé le vendredi 15 septembre risque de paralyser complètement l’industrie automobile, pilier de l’économie américaine. C’est une première : Ford, General Motors et Stellantis ont trois usines à l’arrêt. 3 000 travailleurs sur les 140 000 du secteur sont touchés.
Pourparlers en cours
« C’est du jamais vu. En 29 ans de présence ici, je n’ai jamais vécu de grève », explique une femme. Depuis deux mois, le puissant syndicat du secteur automobile était en discussion pour établir de nouveaux accords collectifs, incluant une hausse des salaires, des vacances supplémentaires et une amélioration des pensions. Les constructeurs automobiles acceptent une augmentation de 20% des salaires, mais refusent toute augmentation supplémentaire pour ne pas compromettre leur compétitivité.