La Fashion Week de Milan n’était même pas terminée et les fashionistas étaient déjà de retour à Paris lundi pour plus de 100 défilés supplémentaires au cours de la trépidante saison de la mode féminine. Les collections printemps-été 2024 se déroulent dans la capitale française jusqu’au 3 octobre, avec 107 marques présentées, dont 67 défilées.
Tous les regards sont tournés vers le défilé Balmain mercredi soir après le vol dramatique de 50 de ses tenues.
Des voleurs à main armée ont saisi les vêtements alors qu’ils se rendaient de l’aéroport Charles de Gaulle au siège parisien de Balmain, laissant le directeur créatif Olivier Rousteing se précipiter pour constituer une collection de remplacement.
En prévision de @ORousteingà venir pour le défilé Printemps-Été 2024, revisitez le dynamisme désorientant et bourdonnant des coulisses du défilé dans une série de collages inédits réalisés par Mariya Pepelanova pour le défilé #BALMAINFW23 collection. pic.twitter.com/tQCJvh16nX
-Balmain (@Balmain) 23 septembre 2023
Grands créateurs
Cette semaine verra également les derniers défilés de deux grands créateurs.
Gabriela Hearst quitte Chloé après moins de trois ans. Son orientation durable a été acclamée par la critique, mais n’a pas apporté une impulsion majeure aux ventes.
Ce sera également le dernier défilé de Sarah Burton, qui a pris la direction d’Alexander McQueen après le suicide du fondateur en 2010.
Paris est la dernière des quatre grandes semaines de la mode du calendrier chargé de septembre qui voit des événements consécutifs à Londres, New York et Milan.
L’histoire la plus marquante de cette saison a été l’arrivée d’un nouveau directeur créatif chez Gucci.
Les débuts de Sabato de Sarno à Milan vendredi ont été une affaire relativement discrète mais ont donné un coup de fouet au cours de l’action de la société mère française Kering, qui a eu du mal ces derniers temps à suivre son principal rival, LVMH.
Créateurs émergents
Le premier jour de la Fashion Week de Paris est toujours axé sur les créateurs émergents et cette année, la nouvelle venue avant-gardiste Marie Adam-Leenaerdt de Belgique a suscité l’enthousiasme, qui a apporté une touche d’humour bien nécessaire au défilé d’ouverture.
Il s’est ouvert sur un chœur chantant « Allons à la plage ! » pour ensuite le suivre avec une série de tenues grises, formelles et structurées résolument peu plage avant d’introduire des robes Barbie roses et bleu ciel plus estivales.
« Il y a quelque chose de très belge là-dedans », a déclaré en coulisses le créateur de 27 ans à l’AFP. « C’est important pour moi de jouer avec les codes et d’avoir quelques paradoxes. »
Était également présent lundi Victor Weinsanto, un ancien danseur classique formé dans la mode avec Jean Paul Gaultier et qui adore amener le cabaret sur les podiums.
Il y avait une dose d’humour – en commençant par une robe de mariée extravagante qui, selon lui, avait été conçue pour « une femme qui se marie entièrement en Swarovski ».
Mais il a aussi montré un côté plus sérieux, avec des pièces structurées et chic côtoyant des pièces plus décalées comme des vestes de costume à capuche.
Loin d’être un nouveau venu, mais longtemps absent de la programmation officielle à Paris, Pierre Cardin est revenu sur les podiums pour la première fois depuis 25 ans la saison dernière et était de retour avec un show glamour lundi soir.
Le fondateur de la marque est décédé en 2020 et son neveu Rodrigo Basilicati-Cardin est actuellement à la tête de la marque, mais il est impliqué dans un âpre conflit de succession avec des membres de sa famille qui s’accusent mutuellement de fraude et d’autres crimes.
(AFP)