Le mois de septembre a été le plus chaud en France métropolitaine depuis le début des relevés en 1900, a annoncé l’Office météorologique du pays, alors que la canicule tardive semble devoir se poursuivre.
Météo-France a déclaré vendredi que la température moyenne d’environ 21,5°C était « bien au-dessus de la normale » pour le mois de septembre, battant les précédents records établis en 1949 et 1961.
La moyenne était de 3,5 à 3,6 degrés supérieure aux normes saisonnières, a déclaré aux journalistes la climatologue Christine Berne.
Seuls deux autres mois se sont terminés par une anomalie thermique similaire : février 1990 (+4°C) et août 2003 (+3,7°C), a précisé Météo-France.
Les experts du climat affirment que cela fait partie d’une période ininterrompue de 20 mois de moyennes saisonnières plus chaudes que d’habitude.
«Le changement climatique favorise une prolongation des périodes chaudes vers le printemps et le mois de septembre, voire octobre», comme le prédisent les modélisations des experts de l’organisme climat de l’ONU, le GIEC, a déclaré Berne.
Canicule automnale
Le mois d’octobre menace lui aussi de battre des records.
Les prévisionnistes estiment que la France peut s’attendre à des températures bien supérieures aux normales saisonnières pour le premier week-end d’octobre, avec des températures moyennes comprises entre 25°C et 30°C dans le sud de la France.
Dimanche – premier jour d’octobre – les prévisionnistes s’attendent à ce que de nouveaux records de température soient battus alors qu’un « dôme de chaleur » se déplace à travers le pays.
📈 Déjà élevées, les températures atteindront de nouveaux sommets dimanche & lundi. De nombreux records de chaleur pour un mois d’octobre devraient être battus ! 🌡 pic.twitter.com/wfDlpHJW2t
– Météo Express (@MeteoExpress) 28 septembre 2023
Tendance mondiale
Les températures exceptionnellement élevées en France font partie d’une tendance observée ailleurs dans le monde.
Les mois de juin, juillet et août ont été marqués par des vagues de chaleur, des sécheresses, des inondations et des incendies en Asie, en Europe et en Amérique du Nord.
Les températures mondiales se situent à environ 1,2°C au-dessus des niveaux préindustriels et les experts du GIEC préviennent que l’objectif de 1,5°C convenu à Paris en 2015 pourrait être dépassé.
« Tant que nous n’atteindrons pas la neutralité carbone, les records de chaleur vont être systématiquement battus semaine après semaine, mois après mois, année après année », a déclaré à l’AFP François Gemenne, auteur principal du dernier rapport du GIEC.
« Il est possible que la réalité dépasse un peu les modèles. »