Le chef de l’État a réuni en privé les dirigeants des différents partis pour une réunion qui s’est étirée jusqu’au milieu de la nuit. Une décision a été prise pour tenir une nouvelle rencontre de ce genre.
Une réunion interminable
Prévue initialement pour se terminer aux environs de 22h, la rencontre entre Emmanuel Macron et les responsables des partis politiques s’est achevée vers 3h du matin, le jeudi 31 août. Une dizaine d’heures de débats à huis clos a eu lieu à Saint-Denis, dans le décor de la résidence éducative de la Légion d’honneur, sans aucune intrusion des journalistes ou de mobiles. Ils y ont abordé diverses thématiques dont la situation internationale, la réforme des institutions ou encore la « cohésion de la Nation » suite aux trouble vécus en début d’été.
L’Elysée applaudit un important événement politique
Une fois la réunion terminée, Emmanuel Macron aurait exprimé le souhait de réitérer cette rencontre avec les dirigeants des partis ayant un groupe au parlement, dans les mêmes conditions et modalités. De plus, le président a envisagé la possibilité d’une rencontre sur les salaires, mais spécifiquement « pour les carrières et les branches situées sous le salaire minimum », pour répondre à une demande de longue date de la gauche. François Bayrou, a affirmé sur LCI qu’Emmanuel Macron a même accepté une « grande conférence démocratique sur nos institutions, sur le mode de scrutin » dans le même format.
Au sujet de l’idée du gouvernement d’organiser un « préférendum », le Président aurait déclaré à Eric Ciotti, le chef des Républicains, ne pas connaître ce terme, qui serait plutôt une idée d’Olivier Véran.
L’équipe de l’Elysée s’est montrée satisfaite des résultats de cette rencontre, la qualifiant de « grand moment politique » et estimant que la « main tendue » du Président a généré des fruits prometteurs.
Pour clôturer cette rencontre, une lettre signée par le Président arrivera dans la boîte aux lettres des participants pour faire le bilan, avant la tenue d’une séance gouvernementale de suivi le 6 septembre.
La gauche se montre déçue d’un exercice selon elle « grotesque »
Après la réunion, les chefs de la Nupes estimaient que : « On est venus, on a vu et on a été déçus ». Ils ont critiqué surtout le fait que le président ne tenait pas compte leurs propositions comme le blocage des prix ou une augmentation des salaires.
La droite et l’extrême droite restent en attente
À la fin de la réunion, Jordan Bardella, président du Rassemblement national a déclaré que les discussions étaient « franches » mais il n’était pas en mesure de dire ce qu’elles donnaient réellement. De son côté, Eric Ciotti, patron des Républicains décrit cette réunion comme une « occasion » mais s’interroge sur son objectif.