Vendredi 27 octobre marque le vingtième anniversaire du radar. Pour en parler lors du 19/20 info, on a convié Norbert Pirault, représentant de l’organisation « Victimes et Citoyens », Pierre Chasseray, porte-parole et délégué général de l’association « 40 millions d’automobilistes », et Pierre Lagache, numéros deux de la ligue contre les violences routières, pour discuter de cette problématique délicate.
La mise en service du premier radar automatique
Le 27 octobre 2003 a marqué l’entrée en fonction du premier radar automatique. Bien que sujet controversé, Norbert Pirault, représentant de l’association « Victimes et Citoyens », affirme que : « Le radar a joué un rôle crucial dans la préservation des vies. Avant 2003, le nombre de décès atteignait près de 8 000, aujourd’hui, il est compris entre 4 000 et 5 000. Nous, à ‘Victimes et Citoyens’, nous concentrons nos efforts sur les discussions entourant les radars et ces dispositifs se révèlent plutôt avantageux ».
Des fonds considérables recueillis grâce aux radars
Toutefois, pour Pierre Chasseray, porte-parole de l’association « 40 millions d’automobilistes », l’approche est différente. Il déclare : « Un radar n’a jamais sauvé qui que ce soit. Son rôle n’est pas de sauver des vies, mais de sensibiliser à la nécessité cruciale de respecter les limitations de vitesse. Restons-en là. Évitons d’inventer des déclarations moralisatrices pour paraître intelligent », insiste-t-il, tout en plaidant pour une « certaine flexibilité ».
Invité à s’exprimer sur la destination des fonds générés par les radars, Pierre Lagache, sous-président de la ligue contre la violence routière, rétorque : » Il y a quelque chose d’infantile à percevoir le radar comme un moyen de générer des profits. Les radars rapportent, en gros, entre 700 millions et un milliard d’euros par an. La moitié est utilisée pour maintenir le système en état de marche. »