Un individu qui exerçait autrefois le métier de magnétiseur a été déclaré coupable par le tribunal de Béziers, le vendredi dernier, pour avoir commis de nombreuses agressions sexuelles sur des femmes qui étaient venues le consulter.
Un homme âgé de 69 ans, ancien magnétiseur résidant à Nissan-lez-Enserune, dans l’Hérault, a été condamné vendredi 27 octobre par le tribunal de Béziers. Suite à une enquête rapportée par France Bleu Hérault, l’homme a été reconnu coupable de multiples agressions sexuelles sur onze femmes qui étaient venues le consulter entre 2017 et 2018. La présidente du tribunal a souligné la relation de confiance que le sexagénaire établissait rapidement avec ses victimes, en se montrant empathique. Les consultations avaient lieu dans la maison qu’il partageait avec sa compagne. Ces femmes fragilisées par diverses raisons, telles qu’un travail stressant, une impasse thérapeutique ou la maladie d’un proche, constituaient pour lui des « victimes idéales », selon les propos du procureur de la République.
L’ancien magnétiseur a reconnu une partie des faits reprochés. Après une ou deux séances, il caressait ses victimes sur les seins, le pubis, parfois sous les vêtements, voire les embrassait de force. Les experts psychiatriques ont estimé que l’agresseur utilisait sa position d’autorité pour s’octroyer tous les pouvoirs au nom du soin. Cependant, il n’a pas su expliquer pourquoi il avait agressé ces femmes à partir de 2017, attribuant ses actes à la fatigue, au stress, voire à l’envie de faire du bien.
Seules deux des victimes ont assisté à l’audience. L’une d’elles a déclaré que l’accusé ne l’avait pas soignée, mais fragilisée. L’autre s’est insurgée contre son affirmation, en garde à vue, selon laquelle mettre sa main dans son pantalon était thérapeutique.
L’ancien magnétiseur n’a reconnu les faits que pour quatre témoignages. Il a prétendu ne pas se souvenir pour trois autres et a nié catégoriquement pour les quatre derniers. Il s’est indigné devant la cour en s’exclamant : « Pourquoi lui aurais-je touché les seins alors qu’elle avait des problèmes d’intestins ? ». Finalement, il a été reconnu coupable dans les 11 situations rapportées à la justice. En plus de sa peine de prison de quatre ans avec mandat de dépôt, dont deux ans avec sursis, il a écopé d’une interdiction d’exercer la profession de magnétiseur (ou assimilé), d’une période de cinq ans d’inéligibilité et d’une inscription au fichier des délinquants sexuels.