Le réalisateur, qui a maintenant 83 ans, a donné naissance en 1969 à « La vache », qui est l’un des premiers long-métrages de la nouvelle vague de l’industrie cinématographique iranienne.
Assassinat
La nouvelle a été annoncée dimanche 15 octobre par l’Autorité judiciaire iranienne: l’emblématique réalisateur Dariush Mehrjui et son épouse ont été mortellement agressés à l’arme blanche dans leur résidence près de Téhéran. Né en 1939, Dariush Mehrjui a marqué l’histoire du cinéma iranien notamment par son film sorti en 1969 et intitulé La vache, l’un des premiers long-métrages de la Nouvelle Vague iranienne. «Durant nos premières investigations, il est apparu que Vahideh Mohammadifar et Dariush Mehrjui sont morts suite à de multiples lacérations au niveau de la gorge», a rapporté Hossein Fazeli-Harikandi, le responsable de la justice pour la province d’Alborz, proche de Téhéran, selon des informations de l’agence judiciaire Mizan Online.
Alerte
C’est au sein d’une interview relayée dimanche par le périodique Etemad que l’épouse du cinéaste révélait récemment avoir reçu des menaces de la part d’un individu et avoir été victime d’une effraction à leur domicile. «Nos investigations n’ont révélé aucune déclaration officielle liée à une intrusion illégale à la résidence de la famille Mehrjui et du vol de leurs possessions», a précisé M. Fazeli-Harikandi. Dariush Mehrjui est célèbre pour avoir réalisé La Vache (1969), Monsieur le naïf (1970), Le Cycle (1974), Les Locataires (1987), Hamoun (1990), Sara (1993), Pari (1995) et Leila (1996). En 2014, ces œuvres ont été projetées à Paris lors d’un hommage rendu en sa présence par le Forum des Images.
Dariush Mehrjui a vécu en France entre 1980 et 1985, où il a produit Le Voyage au pays de Rimbaud. De retour dans son pays natal, son film Les Locataires remporte un franc succès en salle. En 1990, il réalise Hamoun, une comédie dramatique relatant une journée dans la vie d’un intellectuel tourmenté par son divorce et les questionnements existentiels, dans un Iran en proie à l’expansion des sociétés technologiques telles que Sony et Toshiba. Dans les années 1990, Dariush Mehrjui a également réalisé des portraits de femmes, dont Sara, Pari et Leila, l’histoire d’une femme en quête de fertilité qui incite son époux à prendre une seconde épouse.