Le responsable du Ministère de l’Intérieur a aussi exhorté les préfets à déporter les individus étrangers jugés dangereux. Cette mesure a été déclarée à la suite d’une rencontre portant sur la sécurité qui s’est tenue à l’Elysée ce lundi.
Suite à l’attaque terroriste d’Arras le vendredi 14 octobre, qui a causé la mort d’un enseignant aux mains d’un terroriste d’origine russe, le gouvernement cherche à expulser de France 193 étrangers jugés radicaux et en situation irrégulière. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer, a récemment envoyé une circulaire dans laquelle il demande aux préfets d’ordonner l’expulsion de tout étranger qui représente une menace pour l’ordre public.
Suppression des droits de résidence et du droit d’asile
Les personnes en question sont des étrangers qui, selon les informations qui ressortent des services de renseignements, sont considérés dangereux, qu’ils soient en France en régularité ou non. En ce qui concerne ces derniers, M.Darmanin explique aux préfets que les titres de séjour doivent être immédiatement retirés. Pour le cas des réfugiés, cela signifie la fin de la protection accordée par leur droit d’asile.
Toutes les situations administratives des étrangers jugés dangereux seront méticuleusement examinées. Les groupes d’évaluation à l’échelle départementale, restent chargés de cette mission. Créés il y a quelques années en France, ils se composent de préfets, de procureurs et de membres des services de renseignement. Une séance prévue le mardi 17 octobre dans tous les départements est prévue pour analyser chaque cas.
Spotlight du gouvernement sur les citoyens russes
M.Darmanin souligne un profil précis dans sa circulaire : l’expulsion des citoyens russes. Il s’agit de la nationalité de Mohamed M., le suspect principal dans l’attaque d’Arras. Il est né en Russie, plus précisément en République d’Ingouchie, en 2003, avant de s’installer en France à l’âge de 5 ans. Ce type de profil est considéré comme particulièrement high-risk et nécessite une attention particulière pour les étrangers mineurs, en particulier ceux originaires du Caucase.
Néanmoins, tous les étrangers jugés dangereux sont impliqués. M.Darmanin a souligné que depuis 2017, 800 étrangers signalés pour radicalisation terroriste et répertoriés dans le fichier FS-PRT ont été renvoyés. Il a également l’intention d’accélérer l’expulsion de 193 étrangers radicalisés en situation irrégulière, dont 85 probablement déjà partis du pays. Parallèlement, le gouvernement va revoir la situation des étrangers figurant dans la liste des 5300 personnes fichées S, suivies pour leur radicalisation islamiste par la DGSI.