Dans la région nord de la capitale japonaise de Tokyo, certains responsables politiques souhaitent soumettre à un vote une proposition de loi visant à interdire de laisser tout enfant âgé de moins de neuf ans sans la présence d’un adulte responsable pendant la semaine du 9 octobre. Cette mesure vise à garantir la sécurité et le bien-être des enfants en limitant les situations où ils pourraient se retrouver seuls et vulnérables. En outre, ces élus envisagent de mettre en place des sanctions à l’encontre des parents qui ne respecteraient pas cette règle, afin de les inciter à être plus vigilants quant à la surveillance de leurs enfants. L’objectif est non seulement de responsabiliser les parents, mais aussi de sensibiliser la société dans son ensemble à la protection des plus jeunes. Ainsi, cette proposition met l’accent sur l’importance de prévenir les dangers potentiels auxquels les enfants peuvent être exposés lorsqu’ils sont laissés sans surveillance appropriée. Aux yeux des autorités locales, il est primordial de mettre en place des mesures concrètes pour offrir aux enfants un environnement sécurisé et propice à leur épanouissement dans cette région du pays. En outre, cette ordonnance vise à renforcer la confiance des parents dans les institutions et les politiques publiques en matière de protection de l’enfance.
La préfecture de Saitama, située dans le nord de Tokyo, prévoit de voter cette semaine une nouvelle disposition qui suscite des controverses. Cette collectivité locale, comprenant 1,3 million d’habitants, devrait adopter ce nouveau règlement, étant donné que le parti conservateur au pouvoir a déjà annoncé son intention de voter en faveur. Il s’agirait d’une première dans tout le pays, voire même en Asie.
Les élus de Saitama justifient cette mesure par leur objectif de mieux protéger les enfants. Ils se réfèrent à divers faits divers survenus ces dernières années, tels que des tragédies où des nourrissons sont décédés après avoir été oubliés dans une voiture en plein été, ou encore des accidents domestiques impliquant des enfants blessés pendant l’absence de leurs parents partis faire une course. Ils considèrent désormais que laisser son enfant seul constitue un danger et représente une forme de maltraitance.
Selon le texte, il sera désormais interdit de laisser un enfant de moins de neuf ans seul, sans la surveillance d’un adulte. Il ne pourra pas rester seul à la maison et ne devra pas non plus se rendre seul à l’école. Sa présence devra toujours être accompagnée d’une personne majeure, excluant ainsi la présence d’un grand frère ou d’une grande sœur âgé(e) de 17 ans. Le texte prévient qu’en l’absence d’un adulte, il s’agit d’une négligence parentale. Il précise également que les résidents de la préfecture seront dans l’obligation de signaler aux autorités les parents ayant laissé leur enfant seul à la maison, même pour quelques minutes. Pour le moment, aucune sanction formelle n’est prévue contre les parents fautifs, mais les élus conservateurs affirment envisager des punitions si cette nouvelle pression ne suffit pas à changer les comportements.
Ces nouvelles dispositions ne font pas l’unanimité parmi les habitants du pays, et il y a une forte résistance au sein de l’assemblée de la préfecture de Saitama. De nombreux élus estiment que cette ordonnance est absurde et qu’elle ne fera qu’ajouter au malaise déjà existant chez les parents qui ont du mal à jongler entre travail et enfants. En raison d’une pénurie de main-d’œuvre, il est déjà très difficile de trouver une place en crèche au Japon. De plus, la culture de la garde d’enfants par des baby-sitters n’est pas très répandue dans le pays. Les opposants à ce texte affirment que ces menaces ne feront qu’effrayer davantage les jeunes couples qui hésitent déjà à fonder une famille et que cela aggravera la crise démographique, qui est déjà très grave au Japon, avec une perte de plus de 800 000 habitants par an.