Le Parti Communiste Français et Europe Écologie Les Verts ont aussi déclaré qu’ils présenteront une liste indépendante pour ces scrutins de juin 2024.
Ils empruntent la même voie que leurs homologues du PCF et d’EELV, pour le regret de LFI qui appelle à un regroupement de la gauche. Jeudi soir, le 5 octobre, les partisans socialistes ont approuvé la liste autonome de leur parti pour les futures élections européennes. Le résultat du vote, qui a eu lieu entre 17 h et 22 h dans les sections du parti, était attendu : le texte de la stratégie future, sur lequel votaient les militants, avait été accepté à l’unanimité le mois précédent par les leaders du Parti socialiste, rassemblés en bureau national. « Jeudi 5 octobre, à 23h30, sur plus de 60% des bulletins dépouillés, les deux textes sont adoptés avec plus de 90% des voix », a déclaré le PS à l’AFP. Les résultats finaux seront révélés le vendredi 6 et officiellement validés lors d’une convention, le samedi 14 octobre.
Les militants socialistes ont également voté pour valider le contenu programmatique du projet européen. Celui-ci peut encore être modifié par les fédérations. Les trois branches du parti (celui du premier secrétaire Olivier Faure, majoritaire et pro-Nupes, et ceux de ses rivaux Nicolas Mayer-Rossignol et Hélène Geoffroy, opposés à la Nupes) ont réussi à trouver un terrain d’entente sur la stratégie, avec la rédaction d’un compris.
Raphaël Glucksmann, « un candidat évident »
Raphaël Glucksmann, député européen et leader du petit groupe politique Place publique, est parmi les favoris pour diriger la liste socialiste, comme il l’avait fait en 2019. « On ne le déclare pas encore à ce stade, mais il n’est pas un secret qu’il sera le candidat naturel » a récemment confié un responsable socialiste à l’AFP.
« On peut mener des combats communs au Parlement européen sur des sujets écologiques et sociaux, mais nos visions ne sont pas suffisamment proches pour mener une liste unie », a réaffirmé Raphaël Glucksmann jeudi soir sur le plateau de « Quotidien », en réponse aux critiques de La France insoumise concernant la désunion. Il avait déjà mentionné « des divergences fondamentales » avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, mi-septembre, sur France Inter.