Le 6 octobre dernier, Nicolas Sarkozy a été formellement inculpé dans le cadre de l’enquête portant sur le revirement de Ziad Takieddine dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Les représentants juridiques de l’ex-chef d’État français soutiennent avec conviction que ce dernier est déterminé à protéger son honneur en défendant sa position devant la justice.
Nicolas Sarkozy a passé plus de trois jours au tribunal judiciaire de Paris pour répondre aux questions des juges. Après un interrogatoire de trente heures, il a été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement, et recel de subornation de témoin. Ses avocats ont réagi à ces décisions en affirmant que Nicolas Sarkozy était déterminé à faire valoir ses droits, établir la vérité et défendre son honneur.
Au centre de cette affaire se trouve Ziad Takieddine, un homme d’affaires franco-libanais. En 2016, il avait déclaré que l’ancien président avait reçu de l’argent libyen pendant sa campagne, mais il a complètement changé de version quatre ans plus tard. Selon les enquêteurs, il aurait subi des pressions et aurait reçu des promesses financières pour disculper publiquement Nicolas Sarkozy. L’accusation affirme que des proches de l’ancien président, notamment Mimi Marchand, une figure de la presse people, ont orchestré cette manœuvre. Ils auraient consacré 600 000 euros à cette opération, qu’ils appelaient entre eux « Sauver Sarko ».