Ce mercredi, Emmanuel Macron a exprimé son désir de voir plusieurs modifications apportées à la Constitution. « Mon objectif est que cette mise à jour serve les intérêts de la France », « notamment, en ce qui concerne l’IVG, il s’agit là d’un parfait exemple où cela ne s’avère pas bénéfique », avait déclaré ce jeudi le leader du groupe Les Républicains au Sénat.
Révision constitutionnelle : les mises en garde de Bruno Retailleau
Le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, estime le jeudi 5 octobre que la réforme constitutionnelle envisagée risque de ne pas passer en raison de la majorité relative à l’Assemblée nationale, surtout si elle comprend plusieurs thèmes. Cette remarque intervient après que le Président Emmanuel Macron ait exprimé, le mercredi 4 octobre, son souhait de plusieurs modifications de la Constitution. Parmi ces évolutions, l’expansion du domaine du référendum, l’utilisation du référendum d’initiative partagée et une meilleure reconnaissance de « l’ensemble de nos outre-mer ».
Plus de modifications entraîneraient moins de chances de passage
Le chef des sénateurs LR insiste sur le fait que plus il y a de modifications, moins il y a de chances d’aboutir. Monsieur Retailleau suggère que le Président de la République devrait se concentrer uniquement sur l’article 11, à savoir pouvoir au peuple, la souveraineté populaire, l’expansion du [domaine du] référendum. « Oui à l’expansion, mais nous voulons qu’elle soit utile et effective », insiste le représentant vendéen.
Il ajoute que « Emmanuel Macron ne doit pas nous mener en bateau pendant des mois, comme il pourrait le faire, s’il ne s’engage pas parallèlement à organiser un référendum, nous lui suggérons sur l’immigration ». « Soyons clairs : l’expansion du domaine du référendum ne doit pas permettre de se soustraire aux règles de l’État de droit, » a averti le Président de la République, le mercredi 4 octobre, en réponse aux LR et au RN qui souhaitent utiliser ce référendum pour échapper au droit européen.
Inscription du droit à l’avortement dans la Constitution : les réserves de Bruno Retailleau
Dans cet esprit, Emmanuel Macron souhaite également que l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution soit conclue « dès que possible ». Bruno Retailleau réagit en soulignant qu’il souhaite que cette révision de la Constitution ait une utilité pour la France et les français. Or, sur la question de l’IVG, il estime que c’est un cas où ce n’est pas utile. « Personne ne remet en cause la loi Veil », affirme-t-il.