La loi de réforme de la justice prévoit plusieurs mesures, dont une augmentation du budget alloué à ce secteur. En effet, le texte prévoit une augmentation progressive du budget, passant de 9,6 milliards d’euros en 2023 à près de 11 milliards d’ici 2027. Cette augmentation vise notamment à permettre des embauches massives dans le domaine de la justice. Ainsi, le secteur judiciaire pourra bénéficier de ressources financières supplémentaires pour faire face à ses besoins croissants. L’objectif est d’améliorer l’efficacité et la qualité des services rendus par la justice, en augmentant le nombre de professionnels et en renforçant les moyens mis à leur disposition. Cette réforme s’inscrit dans une dynamique de modernisation et de renforcement des institutions judiciaires, afin de garantir une justice plus accessible, plus rapide et plus équitable pour tous les citoyens. Les embauches massives prévues permettront ainsi de combler les postes vacants et de renforcer les effectifs, pour une meilleure prise en charge des dossiers et une meilleure réponse aux attentes des justiciables. Cela témoigne de la volonté du gouvernement de placer la justice parmi ses priorités et d’investir dans ce secteur essentiel du fonctionnement de notre société.
« Ce n’est pas pour faire du culturisme, mais c’est une réforme historique », déclare Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, lors d’une interview sur 42mag.fr le vendredi 6 octobre, à propos du Projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de la Justice 2023-2027. La veille, jeudi, les députés et les sénateurs ont trouvé un accord en commission mixte paritaire (CMP) entérinant la plupart des dispositions, après son adoption cet été en première lecture par les deux chambres.
Le texte de réforme de la justice prévoit notamment une augmentation du budget de 9,6 milliards d’euros en 2023 à près de 11 milliards d’ici 2027 et des embauches massives. Le ministre se réjouit de l’arrivée de « 1 500 magistrats en plus, 1 800 greffiers en plus. Ce sont des contractuels, que nous avons appelés ‘attachés de justice’, qui vont arriver par milliers dans les juridictions ». Cependant, l’embauche de 600 conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation, votée par le Sénat, a été écartée en CMP. Selon lui, les premiers effets se feront sentir « très rapidement », car « nous avons déjà des embauches qui sont prévues et qui vont arriver dans les juridictions dès les mois qui viennent. »
La mise en place d’une « politique de l’amiable » est un des objectifs du ministre. Il souhaite décharger les magistrats et les greffiers d’une charge de travail importante et réparer 30 ans d’abandon politique, budgétaire et humain. L’objectif est également de rendre une justice plus protectrice, plus rapide et plus proche des citoyens. Le garde des Sceaux défend la politique de l’amiable, qui est selon lui une « justice de proximité ». Il souligne que de nombreux justiciables ont vécu des procès civils qui ont duré plus de deux ans, il est donc nécessaire de réduire cela de manière significative.
Il déplore le fait qu’aujourd’hui, dans les procès touchant l’intime, le justiciable ne voit parfois pas son juge. Selon lui, il est important que le justiciable ait la possibilité de s’exprimer et de se réapproprier son procès. Il insiste sur la nécessité d’une justice qui tranche rapidement et l’amiable permet cela. C’est une justice beaucoup plus proche et qui permet d’aller plus vite.
Source: [francetvinfo.fr](https://www.francetvinfo.fr/societe/justice/le-senat-adopte-la-reforme-d-eric-dupond-moretti-pour-une-justice-plus-rapide_5886133.html)