La cheffe du gouvernement a proclamé vendredi des initiatives sociales pour soutenir les zones défavorisées. L’édile de Sarcelles appelle le pouvoir exécutif à « consacrer des ressources à ces quartiers en les percevant comme une potentialité et non pas essentiellement comme une difficulté à résoudre ».
« Haddad, le maire socialiste de Sarcelles, pense que c’est plutôt positif » a-t-il affirmé vendredi 27 octobre au soir, en réaction aux propositions de la Première ministre Elisabeth Borne. Environ trois mois plus tard que les émeutes, la cheffe du gouvernement a mis en avant des stratégies sociales et structurelles pour faire face aux problématiques des quartiers défavorisés, définies par plusieurs axes, notamment le logement et la pratique sportive.
Elisabeth Borne a notamment adressé une directive aux préfets leur demandant de ne plus attribuer des logements sociaux dans les quartiers défavorisés aux ménages bénéficiant du Dalo (Droit au logement opposable), afin de favoriser un meilleur équilibre social. Patrick Haddad nuance : « C’est une invitation à agir, mais ce n’est pas une loi », donc « on ne peut pas être sûr que la mesure sera à la mesure des défis ». « Il est nécessaire que le gouvernement s’assure qu’il y ait dans les quartiers privilégiés aussi des actions solidaires » pour « partager la pauvreté de manière plus équitable », ajoute-t-il.
Le responsable politique socialiste déplore un « effet catalogue » avec l’énormément de propositions de la Première ministre qui « risque de diluer la véritable problématique ». Il mentionne l’instauration de 100 crèches pour les quartiers défavorisés, 24 quartiers résilients et 60 centres de santé dans plus de 1 500 quartiers ciblés par la politique de la ville. Patrick Haddad exhorte le gouvernement à « investir dans ces quartiers en considérant qu’ils sont aussi une opportunité et non pas uniquement un problème qu’il conviendrait de résoudre ».