Face à dix autres hauts responsables et représentants du centre, l’accusation a demandé des peines variant de 8 à 20 mois de prison suspendus et des amendes entre 10 000 et 30 000 euros, y compris des peines d’inéligibilité qui sont également suspendues. Le verdict de ce procès devrait être rendu le 21 novembre.
Requêtes judiciaires à l’encontre de François Bayrou
Le mardi 14 novembre, le parquet a sollicité une peine de 30 mois de prison suspendue, une amende de 70 000 euros ainsi qu’une période de trois ans d’inéligibilité avec sursis à l’encontre de François Bayrou, qui s’est présenté trois fois à l’élection présidentielle. Ce dernier est impliqué dans un scandale de complicité dans le détournement de fonds publics dans l’affaire touchant aux assistants des députés européens de l’UDF et du MoDem.
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Clôture du procès le 21 Novembre
Le parquet a également sollicité des peines d’emprisonnement avec sursis allant de 8 à 20 mois et des amendes de 10 000 à 30 000 euros contre dix autres dirigeants et élus centristes. De même, des peines d’inéligibilité avec sursis ont été demandées. Des amendes de 300 000 euros dont 100 000 à payer immédiatement, et 500 000 euros dont 200 000 à payer sans délai ont été requises respectivement pour l’UDF et le Modem.
Au terme d’un réquisitoire qui a duré près de sept heures, les deux procureurs ont soutenu que François Bayrou avait été le « responsable principal » d’un « mécanisme » de détournement de fonds européens au profit des organisations centristes pendant la période allant de 2005 à 2017.
« Doué pour la politique et ses rouages, il prône haut et fort les valeurs d’intégrité et d’exemplarité (…) tout en étant parfaitement conscient que les détournements qu’il dirige sont en contradiction avec ces valeurs », a déclaré le procureur. La défense commencera à plaider à partir de mercredi. Il est prévu que le procès sera clos le 21 novembre.