Depuis le commencement du conflit opposant Israël au Hamas, un nombre dépassant les 800 actes antisémites a été officiellement répertorié en France.
Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a déclaré sur France Inter le jeudi 2 novembre que chaque fois qu’il y aurait des actes antisémites et des menaces proférées, les auteurs seraient retrouvés et punis par la justice. Il a affirmé que l’État serait absolument implacable dans ces cas-là. Cette déclaration intervient alors que le ministère de l’Intérieur a recensé 857 actes antisémites depuis le 7 octobre et le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
De plus, le porte-parole du gouvernement a ajouté qu’il était absolument scandaleux, inexcusable et inacceptable que des exactions, des gestes, des tags, des menaces et des injures puissent priver une partie des citoyens français de la liberté d’aller faire leurs courses, d’envoyer leurs enfants à l’école ou de se déplacer en transports en commun.
Il est à noter que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré mardi que 425 personnes ont été interpellées pour des faits antisémites. Cela a permis à Olivier Véran de mentionner deux condamnations en comparution immédiate. La première concerne un homme qui a proféré des insultes à caractère antisémite devant un magasin le 9 octobre. Il a été condamné à un an de prison, dont trois mois ferme, et il est désormais sous bracelet électronique à son domicile. Le deuxième cas concerne un couple qui a tagué « Mort à Israël » et qui a été condamné à une peine de trois mois de prison avec sursis et 3 000 euros d’amende.
Olivier Véran a souligné qu’il y avait un antisémitisme latent dans le pays et que les personnes qui commettent des actes antisémites ne se sont pas réveillées antisémites hier ou la semaine dernière. Il s’agit donc d’un problème profondément enraciné dans la société française.