Le jeudi, le Conseil d’Etat a pris la décision d’annuler le décret de dissolution de l’association des Soulèvements de la Terre. Cette décision a été largement médiatisée, car le ministre de l’Intérieur y était fortement impliqué, considérant cette dissolution comme un combat personnel.
Le Conseil d’Etat annule la dissolution du mouvement écologiste « Les Soulèvements de la Terre »
La décision du Conseil d’Etat annulant le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre est une victoire pour le mouvement écologiste. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, avait fait de la dissolution de ce collectif écologiste son cheval de bataille, allant même jusqu’à utiliser le terme d' »éco-terrorisme ». Cependant, le Conseil d’Etat a tranché en faveur du mouvement en estimant qu’aucune provocation à la violence contre les personnes ne pouvait lui être imputée. Les magistrats ont également jugé que la dissolution ne constituait pas une mesure adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d’être portés à l’ordre public.
La procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre a été un long feuilleton à rebondissements. Elle a été évoquée pour la première fois en mars dernier, puis présentée seulement trois mois plus tard en conseil des ministres. Malgré cela, elle a été suspendue par un référé le 11 août avant d’être annulée par le Conseil d’Etat.
Cette décision illustre la difficulté pour le gouvernement à bien border son argumentaire juridique face à un collectif qui n’est pas formellement déclaré aux pouvoirs publics, car il agrège plusieurs associations et des syndicats.
La gauche s’est félicitée de cette décision du Conseil d’Etat, parlant de grande victoire pour l’Etat de droit. En revanche, le ministère de l’Intérieur a refusé de commenter la décision du Conseil d’Etat.