L’élu Les Républicains croit qu’il est désormais essentiel de « lancer les préliminaires des pourparlers de paix ». « Si nous succombons à cette notion d’attaquer, nous allons faciliter l’établissement politique du Hamas, et cela je ne peux l’accepter. »
Le mardi 14 novembre, 42mag.fr a accueilli Aurélien Pradié, député LR du Lot. Lors de cette interview, il a annoncé qu’il ne serait pas présent lors de la projection du documentaire sur les attaques du Hamas à l’Assemblée nationale. Il craint que ces images provoquent en lui des sentiments de colère et de revanche. Il confesse connaître ses propres faiblesses face à de telles situations. Ce n’est pas un boycottage, mais parce qu’il est parfaitement conscient des atrocités que le Hamas a perpétrées lors de la guerre, il affirme n’avoir nul besoin de les voir à nouveau en images.
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Réfutant toute polémique sur cette projection à l’Assemblée nationale, Pradié reconnaît que les images présentées sont vraies. Cependant, il appelle ses collègues parlementaires à la prudence. Pour lui, la guerre n’est pas uniquement une question d’images. Il souligne que l’on peut être mobilisé contre les horreurs sans avoir besoin d’assister à une projection. Il continue de lutter fermement contre les crimes du Hamas. Selon lui, jamais on ne doit être attiré par la puissance brute. Si nos actions sont uniquement guidées par l’horreur et la haine, nous ne progresserons pas.
« Si notre pays, comme le reste du monde, décide de guider sa politique uniquement par la vengeance, alors nous échouerons à accomplir quoi que ce soit, et les groupes terroristes l’emporteront. »
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Aurélien Pradié affirme que ces groupes cherchent à nous faire sombrer dans la haine. Il craint que l’émotion ne surpasse la raison. Il estime que nous devons nous concentrer sur la recherche d’une solution pacifique au conflit.
Pour autant, il ne veut pas utiliser le terme de « cessez-le-feu » dans ce contexte. Pour lui, un cessez-le-feu est un accord entre deux forces armées régulières, ce qui n’est pas le cas avec une organisation terroriste. Cependant, il affirme que la France doit se rappeler qu’il est impensable de s’habituer à la mort, et particulièrement à celle de civils. Il craint que plus il y aura de morts à Gaza, plus le Hamas aura la possibilité de s’installer de manière permanente en Palestine, tout comme le Hezbollah l’a fait au Liban.
Aurélien Pradié estime qu’il est désormais crucial de débuter des négociations en vue d’une paix durable. Ce n’est pas un signe de lâcheté, mais de courage. Il estime également qu’il sera nécessaire de reconstruire la politique des territoires qui n’ont plus d’autorité politique propre, qu’il s’agisse de la Palestine ou d’Israël.
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