La parlementaire de la France insoumise estime aussi que c’est » symboliquement regrettable » que sa consœur soit soumise à la même peine qu’Adrien Quatennens quand ce dernier a été reconnu coupable de maltraitances familiales.
Clémentine Autain, députée LFI de Seine-Saint-Denis, a exprimé le mardi 7 novembre sur France Inter son indignation face à la suspension du groupe LFI à l’Assemblée nationale de Raquel Garrido, une autre députée Insoumise. Cette sanction a été mise en place à la suite des commentaires de Garrido sur le fonctionnement du parti et sur Jean-Luc Mélenchon. Autain est d’avis que l’on ne devrait pas régler les différends politiques avec des sanctions administratives.
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Retrait de Raquel Garrido du groupe LFI à l’Assemblée
Suite à une audition de plus d’une heure, la décision a été prise par le bureau du groupe parlementaire LFI que Garrido ne pourrait plus représenter le groupe lors des « travaux parlementaires » notamment lors des Questions au gouvernement pendant une durée de quatre mois. Selon Autain, cette durée correspond exactement à celle de la sanction prononcée contre leur collègue Adrien Quatennens suite à une condamnation pour violences conjugales, ce qui lui semble symboliquement inapproprié.
« On ne règle pas des divergences politiques par des sanctions bureaucratiques. »
La députée LFI @Clem_Autain se dit « atterrée » par la mise en retrait pour quatre mois de Raquel Garrido du groupe parlementaire. #le710inter pic.twitter.com/qe0ttT5yGb
— France Inter (@franceinter) 7 novembre 2023
Autain conteste ce qu’elle perçoit comme un « double standard manifestement injuste ». Elle fait référence aux déclarations de la députée LFI Danièle Obono sur le Hamas qui, selon elle, ne correspondent pas à la position du groupe. Récemment, Obono a décrit sur Sud Radio le mouvement islamiste palestinien comme un « mouvement de résistance », sans reconnaître sa nature terroriste. Autain mentionne également Sophia Chikirou, estimant qu’elle méritait au moins de pouvoir s’expliquer devant le groupe.
Autain critique l’idée selon laquelle « le parti se renforce en s’épurant » et dénonce une tendance privilégiant « le clan avant le mouvement ». Malgré les différences de vues, elle affirme rester au sein du parti car elle considère qu’il s’agit de « sa » famille politique et parce qu’elle ne croit pas être en minorité parmi les militants et les sympathisants du mouvement Insoumise.