Des séries, des téléfilms, des œuvres fictives… Le Centre national du cinéma a réalisé le décompte et l’égalité des sexes n’a toujours pas été respectée en 2022.
Bien que plus nombreuses sur les plateaux, les femmes sont assez dévalorisées financièrement. C’est ce que démontre l’étude réalisée par l’Observatoire de l’égalité entre les sexes du Centre National du Cinéma (CNC) sur la position des femmes dans la production de fictions télévisées en 2022.
Vous pouvez trouver plus de détails en consultant l’article : « L’avancement des réalisatrices en France en 2022 est perceptible mais toujours inférieur à la norme, conformément au CNC » .
L’étude révèle une évolutive vers l’équilibre des sexes, avec les femmes représentant presque la moitié du personnel de la production télévisée de fiction, soit 44%. Cet équilibre dérive surtout de leur participation élevée dans des domaines comme la direction artistique, les costumes et les décors, une réalité constante depuis longtemps. Ce qui change, c’est l’augmentation du nombre de femmes qui s’impliquent dans la réalisation ou l’écriture. En 2022, 969 femmes ont dirigé ou écrit (ou les deux) une œuvre audiovisuelle, soit 39% du total, une augmentation de plus de cinq points en six ans.
Un grand pas en avant pour les chaînes publiques
Cette évolution est largement due à l’engagement des chaînes publiques pour une plus grande diversité de genre, en particulier dans le domaine de la réalisation. Par exemple, France Télévisions a mis en place un système de quotas en 2020. Depuis, le pourcentage des réalisatrices impliquées dans les productions de fiction du groupe a atteint 41%, soit une augmentation de 10,6 points depuis 2016. De même, Arte a connu une progression significative, atteignant presque 38%, une augmentation de 12,5 points. Pendant ce temps, d’autres groupes ont régressé sur cet aspect.
Malgré ces avancées, d’autres professions restent dominées par les hommes. Par exemple, 69% des compositeurs de musique et 77% des techniciens de l’image sont des hommes. Pour combler ce fossé, le Centre National du Cinéma a commencé à exiger des producteurs de préciser la répartition des sexes pour chaque poste en 2022. Les producteurs respectant ce principe devraient bénéficier d’un soutien financier.
Au-delà des chiffres de participation, le problème du décalage salarial reste une grande préoccupation dans le secteur des fictions télévisées. Les femmes de cette industrie sont généralement moins bien rémunérées que leurs homologues masculins, avec des différences notables dans tous les métiers techniques. Par exemple, une technicienne de l’image gagne 27% de moins qu’un technicien de l’image, et une réalisatrice touche 24% de moins. Seul l’emploi de voix off semble être une exception à cette règle, où les femmes sont payées 25% de plus que les hommes.
Il y a certains postes, quoiqu’en petit nombre, où il n’y a pas de discrimination salariale fondée sur le sexe. C’est le cas des compositeurs de musique, et contrairement au cinéma, les actrices sont généralement aussi bien payées que les acteurs. Les actrices de 40 à 49 ans gagnent même 22% de plus que leurs homologues masculins.