En 2018, la prisonnière vivait avec quatre autres détenues dans une cellule de moins de 12 mètres carrés, dans une maison d’arrêt située dans le Haut-Rhin.
L’Etat condamné pour des conditions d’incarcération indigne
Une condamnation a été prononcée contre l’Etat par le tribunal administratif de Strasbourg pour des « conditions indignes de détention » à la maison d’arrêt de Mulhouse (Haut-Rhin). En effet, cinq détenues cohabitaient dans une cellule de moins de 12 mètres carrés, ce qui a été jugé comme étant un préjudice moral par le tribunal.
La détenue incarcérée du 18 mai au 27 juin 2018 à Mulhouse, a subi cette situation pendant 40 jours. Elle a vécu dans une cellule de 6,46 mètres carrés partagée avec une autre détenue pendant les dix premiers jours, puis dans une cellule de 11,81 mètres carrés partagée avec quatre autres détenues pendant les 30 jours suivants. Cette sur-occupation de la cellule laissait à chaque détenue moins de 3 mètres carrés d’espace individuel, sans compter l’emprise au sol du mobilier.
L’avocate de la famille de la détenue, Coralie Maignan, a réagi en soulignant que cette situation est malheureusement courante en France depuis de nombreuses années malgré les condamnations répétées. Elle a également souligné que la surpopulation carcérale est un problème endémique des prisons françaises, ayant valu à la France plusieurs condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme.