Alors que la condition humanitaire à Gaza est préoccupante, une rencontre axée sur l’humanitaire est organisée ce jeudi à l’Élysée. Cependant, aucun délégué israélien n’est présent.
Un mois après l’offensive lancée par le Hamas contre Israël et les frappes aériennes israéliennes consécutives sur les Palestiniens de Gaza, ayant causé plusieurs milliers de victimes, la France prépare une conférence humanitaire mondiale au Palais de l’Élysée, le jeudi 9 novembre à partir de 10 heures. L’objectif de cette réunion est de mobiliser des ressources pour venir en aide aux habitants de la bande de Gaza, régulièrement ciblés par l’armée israélienne.
Emmanuel Macron a initié cette démarche lors de sa visite au Proche-Orient les 24 et 25 octobre. Plusieurs ONG ont été invitées, ainsi que près de 80 dirigeants d’États et de gouvernements du monde entier, bien que tous ne seraient pas présents. Aucun représentant d’Israël ne sera présent à cette conférence, malgré des discussions entre Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. L’Autorité palestinienne sera représentée par son Premier ministre et l’Egypte a également envoyé une délégation ministérielle.
Le problème des otages sera discuté, étant donné que plus de 200 restent entre les mains du Hamas. L’objectif principal de cette conférence est de soutenir les milliers de Palestiniens touchés par les attaques et le blocus israélien. « Il y a actuellement trop de victimes civiles (…) aussi bien pour les Palestiniens que pour Israël », a notamment déclaré Anne-Claire Legendre, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Sans contester le droit d’Israël à se défendre, la France ne voit pas d’incongruité à organiser cette rencontre humanitaire.
La France, qui plaide pour une trêve humanitaire menant à un cessez-le-feu, espère mobiliser des partenaires et des fonds. Selon les Nations unies, l’aide nécessaire pour soutenir Gaza et la Cisjordanie jusqu’à la fin de l’année s’élève à environ 1,2 milliard de dollars. L’Élysée promet des résultats « concrets, opérationnels » en termes d’aide humanitaire, en particulier l’expédition en urgence de fournitures essentielles et de médicaments et, à plus long terme, l’ouverture d’un corridor maritime ou l’accostage de bateaux-hôpitaux.
La France continue d’étudier des solutions pour accueillir des blessés et des malades alors que l’accès à la bande de Gaza semble actuellement inenvisageable. À ce jour, le déploiement du porte-hélicoptère Tonnerre n’a pas produit l’effet escompté car il ne peut recevoir que quatre blessés à la fois. Le Dixmude devrait prendre sa suite dans les prochains jours. Pour l’Élysée, « c’est un rôle qui incombe à la France ». La difficulté réside donc à accomplir tout cela tout en évitant que cette conférence devienne une condamnation politique d’Israël par les pays arabes.