L’ex-chef du gouvernement a fait une apparition notable au congrès de l’Association des maires de France, sur fond de l’absence remarquable d’Emmanuel Macron qui se fait vivement ressentir dans les couloirs de l’exposition.
Il n’est pas encore officiellement en campagne, cependant, Édouard Philippe n’en perd pas moins sa présence au sein du paysage politique français. Cet ancien Premier ministre, dont une candidature pour 2027 est envisageable, a passé une partie de la journée du 21 novembre au congrès renommé de l’Association des maires de France (AMF), à la porte de Versailles, Paris. Après avoir partagé quelques échanges chaleureux et selfies à la lisière d’un stand, il accepte de bonne grâce un panier de clémentines qui lui est présenté. Édouard Philippe joue son rôle, mettant même de l’entrain : « Ces clémentines de Corse sont délicieuses ! »
Une promenade décontractée aux allures de campagne subtile. Par exemple, une séance de signatures auprès de ses fidèles, une pause sur le stand de l’ordre des architectes où il reprend les revendications de ses pairs. « Un peu moins de réglementations, un peu plus d’intelligence commune. Je suis plutôt de ceux qui estiment qu’il ne faut pas abuser des normes », explique Édouard Philippe.
« Les maires le connaissent bien »
Voulant se distinguer d’Emmanuel Macron, accusé par certains maires de ne rien avoir fait pour leur faciliter la tâche. Serait-il le candidat favori des maires ? C’est ce que soutient Frédéric Bordelet, maire de Moulay en Mayenne : « Il a été au pouvoir, les maires le connaissent donc bien. Il tient aussi une mairie depuis très longtemps et semble la gérer correctement. »
Édouard Philippe est en pleine lumière. Cependant, il n’est plus au pouvoir, comme le rappelle Jean-Jacques Coulomb, maire de Saint-Zacharie, dans le Var. « C’est plus facile maintenant, et puis il commence sa campagne électorale donc il ne sera pas le seul. J’ai vu que François Hollande était là, peut-être aussi candidat. », ironise l’édile.
Ainsi, certains restent sceptiques, alors que d’autres admettent qu’ils aiment bien Édouard Philippe, mais ne pourront jamais oublier l’impopulaire réduction de la vitesse à 80 km/h sur les routes.