Les dirigeants des Républicains, du Parti socialiste et de La France insoumise ont déjà fait part de leur décision de ne pas assister à la réunion prévue pour le vendredi.
Emmanuel Macron a prévu de rencontrer plusieurs dirigeants politiques, le vendredi 17 novembre, lors d’une nouvelle « rencontre de Saint-Denis« . Cependant, plusieurs défections sont survenues ces derniers jours, réduisant le nombre de participants à cette rencontre, inspirée de celle qui a eu lieu fin août.
Le dirigeant des Républicains a déclaré mardi qu’il ne participerait pas à l’événement, qualifiant cette invitation d’« une autre tentative de communication », dont il n’est pas disposé à être l’« alibi ». Eric Ciotti, qui avait assisté à la rencontre précédente en août, avait initialement prévu de participer à nouveau. Cependant, l’absence d’Emmanuel Macron lors de la manifestation contre l’antisémitisme dimanche a finalement dissuadé Ciotti de se joindre à la rencontre.
LFI dénonce « une manœuvre de communication »
A gauche, le secrétaire général du parti socialiste a déjà exprimé son refus d’assister à la réunion le 6 novembre. Olivier Faure a expliqué sa décision dans une lettre adressée à Emmanuel Macron jeudi. Il y affirme que l’agenda de la réunion porte essentiellement sur l’expansion de la portée référendaire de notre Constitution. Il accuse le président de céder à la demande de l’extrême-droite pour un référendum sur les questions d’immigration.
De son côté, La France Insoumise a également décliné l’invitation, arguant qu’ils ne soutiennent pas de telles pratiques monarchiques visant à éluder le débat constitutionnellement organisé. Ils regrettent par ailleurs que le président ne tienne pas compte de leurs propositions faites lors de la précédente réunion.
Les Verts, les communistes et le RN acceptent l’invitation
Plusieurs personnalités politiques de l’opposition ont toutefois confirmé leur présence. Fabien Roussel, du Parti communiste français, et Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, seront présents. Cette dernière a confirmé à l’AFP sa participation, insistant sur le fait que « la justice environnementale et sociale doivent être au centre des discussions ». À l’extrême droite, Jordan Bardella représentera le Rassemblement national.
D’autres personnalités politiques seront également présentes, dont le patron de l’UDI, Hervé Marseille, ainsi que des membres de la majorité. Parmi eux, Stéphane Séjourné (Renaissance), François Bayrou (MoDem), Edouard Philippe (Horizons) et Laurent Hénart (Parti radical). De plus, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, le président du Sénat, Gérard Larcher, et le président du Conseil économique, social et environnemental, Thierry Beaudet, sont également attendus.
Toutefois, la présidence a assuré mardi que les portes resteront ouvertes jusqu’au dernier moment. Dans son invitation, le chef de l’État a appelé à mettre de côté les divisions pour le bien de la nation. Il a souligné que les discussions sur les référendums devront continuer. Il a ainsi évoqué non seulement des projets de loi concernant les questions dites ‘sociétales’, mais également des réformes plus larges touchant à différents domaines, tels que les questions migratoires, qui impliquent des questions régaliennes, économiques, sociales et même diplomatiques.