Il est primordial pour le gouvernement de trancher sur les conditions établies pour l’utilisation de l’aide au suicide, l’euthanasie ayant précédemment été exclue des débats.
Quand la législation sur la fin de vie sera-t-elle mise en place ?
Le Président de la République devait, mardi 14 novembre, convier à l’Elysée les ministres directement concernés par la future loi relative à la fin de vie, notamment Aurélien Rousseau, en charge de la Santé, et Aurore Bergé, responsable des Solidarités. Cependant, cette « session de définition des contours » a dû être reportée. Selon Olivier Véran, le président se trouvait dans le Pas-de-Calais pour répondre à une situation urgente et faire des déclarations essentielles pour les citoyens et les agriculteurs. Il a ensuite réaffirmé que ce report n’affectait en rien la progression du projet de loi.
Il convient de rappeler que le Président de la République avait promis, le mercredi 8 novembre, de faire du « droit de mourir avec dignité » l’objet d’une « loi de liberté et de respect », lors d’une prise de parole devant le Grand Orient de France. Malgré cela, la loi, dont la publication devait intervenir avant la fin de l’été, se fait toujours attendre.
Le président souhaite-t-il aller lentement ?
Un ministre confie à franceinfo que Emmanuel Macron souhaite aller « le moins vite possible et le moins loin possible ». Sur le délicat sujet de la fin de vie, le président a sollicité de nombreux avis, organisant même une convention citoyenne à ce sujet, tout en restant mystérieux. Comme le déclare un proche, « ce type de sujet ne fait pas partie de sa vision du monde ».
Les ministres concernés attendaient impatiemment la réunion du 14 novembre, afin de mieux comprendre les orientations spécifiques envisagées par le président. Parmi les questions en suspend, celle de la possibilité pour des patients en fin de vie de choisir la mort, actuellement impossible pour certains à cause de leur condition physique, mais aussi la question des soins palliatifs.
À la lumière de ces événements, la possibilité d’avoir un texte de loi finalisé avant la fin de l’année semble de plus en plus improbable. « Je ne vois pas comment nous pourrions le présenter avant Noël », confie un ministre. Un proche du président envisage même un report jusqu’à l’automne 2024 pour ce texte législatif.