L’enquête menée par l’Observatoire Cetelem, qui a couvert 16 nations, révèle également que les citoyens français sont ceux qui affichent le plus de scepticisme envers le véhicule électrique.
Une récente étude de l’Observatoire Cetelem, intitulée « L’automobiliste en plein brouillard », a révélé que les conducteurs de voitures sont de plus en plus confus, voire irrités par les changements législatifs, les types de motorisation et les coûts associés aux voitures électriques. Publiée le mardi 7 novembre, l’étude conclut que 60% des individus sont convaincus qu’il n’est pas simple d’acheter un véhicule. Les Français ont du mal à voir les bénéfices de l’achat de véhicules électriques selon cette enquête menée dans 16 pays et auprès de 15000 personnes.
En dépit de l’interdiction de vente de voitures neuves fonctionnant à l’essence ou au diesel prévue à partir de 2035 dans l’Union européenne, un grand nombre de conducteurs se montrent récalcitrants à l’idée d’acheter une voiture électrique. Parmi les européens souhaitant acquérir un véhicule, 41% pensent encore à l’option d’un moteur à essence ou diesel, tandis que seuls 27% déclarent vouloir privilégier une voiture électrique.
Un déficit d’information et une réticence face aux coûts initiaux
En décomposant les résultats, une personne sur deux souligne d’abord l’insuffisance d’information sur les nouvelles réglementations concernant la motorisation et la circulation. Cette confusion est particulièrement ressentie au Japon, mais aussi en Norvège. A contrario, les Italiens, les Chinois et les Espagnols se disent bien informés à ce sujet.
Devant des risques de coupures d’électricité et une augmentation du prix de l’électricité, les automobilistes français se questionnent sur la pertinence d’opter pour une voiture électrique. Ils ne sont cependant pas les seuls dans ce doute : 62% des Européens ne sont pas certains que la production d’électricité sera suffisante pour satisfaire les besoins des voitures électriques.
Le coût initial représente un autre frein pour plus d’un Européen sur deux. La différence de prix est toujours notable entre véhicules à essence et véhicules électriques. Ces résistances pourraient tourner à l’avantage des modèles chinois, qui sont globalement considérés comme proposant un meilleur rapport qualité-prix que les modèles européens.
*Méthodologie : Cette étude a été conduite par Harris Interactive entre le 28 juin et le 17 juillet 2023 dans 16 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Chine, Espagne, États-Unis, France, Italie, Japon, Mexique, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et Turquie. Au total, 15 000 personnes ont participé en ligne (mode CAWI). Les individus de 18 à 65 ans provenant d’échantillons nationaux représentatifs de chaque pays ont été interrogés. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas (en fonction du sexe et de l’âge). 3 000 interviews ont eu lieu en France et 800 dans chacun des autres pays.