En dépit des manifestations anti-antisémites prévues dans diverses localités françaises le dimanche 12 novembre, certaines querelles politiques ont découragé certains citoyens français. A l’opposé, d’autres affirment fièrement leur participation.
Le débat politique entoure la marche contre l’antisémitisme à Paris
La marche contre l’antisémitisme qui aura lieu à Paris a alimenté le discours politique dès qu’elle a été révélée au public. Le Président Emmanuel Macron a choisi de ne pas y participer. En revanche, Elisabeth Borne et Olivier Véran sont attendus à l’événement, de même que Nicolas Sarkozy et François Hollande. La participation du parti du Rassemblement national crée des remous au sein de la gauche et met le gouvernement en situation inconfortable.
Des marches similaires sont également prévues dans tout le pays. Malgré les discussions politiques qui peuvent décourager certains, de nombreuses personnes affirment leur détermination à participer.

A 82 ans, Marcel Pouget est l’une de ces personnes qui ne s’est pas laissé détourner par les débats politiques. Selon lui, « qu’ils soient arabes ou juifs, tout le monde devrait se rallier pour la paix car il y a déjà trop de conflits dans le monde ». Marcel prévoit d’assister au rassemblement devant la préfecture de Perpignan. Cet ancien combattant de la guerre d’Algérie ne se préoccupe pas des controverses qui entourent l’événement. Il estime que ce sont les politiciens qui alimentent ces débats et croit fermement à l’importance de l’unité pour atteindre la paix. Selon lui, il y a déjà assez de souffrance et de violence dans le monde. Il pense que les gens devraient se souvenir des guerres passées et œuvrer pour instaurer la paix pour le bien de la jeunesse.
» Peu importe leurs affiliations politiques, tant que les gens se mobilisent pour la paix, cela ne devrait pas être un enjeu. »
Marcel, un manifestant prévu pour la marche à Paris
Certains jeunes sont également déterminés à assister aux rassemblements. Léa, 25 ans, a décidé de se rendre à Paris. Elle a déclaré « J’hésitais à venir en raison de la situation actuelle à Gaza. Cependant, en voyant les réponses haineuses du public envers la communauté juive à la suite de ce conflit, j’ai réalisé à quel point il est crucial d’y aller. J’y vais également pour protester contre les tentatives de récupération politique de cette manifestation et pour dénoncer l’extrême droite et lui dire que nous n’acceptons pas leur présence. Il est inacceptable qu’ils osent venir.
Depuis le début du conflit, environ 1 250 actes antisémites ont été signalés en France, selon les autorités.