Le collectif des syndicats conteste la modification suggérée par Emmanuel Macron dans le but d’optimiser l’intégration professionnelle des individus plus jeunes.
Le mercredi 15 novembre, une coalition des principaux syndicats du secteur professionnel a lancé un appel pour une vaste « mobilisation » le 12 décembre. L’objectif ? « Exiger l’abandon » du projet de réforme du lycée professionnel et exprimer leur opposition aux dispositions envisagées pour la classe de terminale.
Selon un communiqué conjoint des syndicats SNETAA-FO, CGT Éduc’action, SNUEP-FSU, Snep-FSU, SUD Education, SNALC et CNT, la ministre déléguée à l’Enseignement et la Formation professionnels, Carole Grandjean, « s’obstine à maintenir sa volonté de démanteler le lycée professionnel en forçant l’instauration d’une détérioration abrupte et scandalisante de la classe de Terminale ».
« Un planning trop précipité »
Alors que les discussions entre les syndicats du secteur professionnel et le ministère sur la classe de terminale touchent à leur fin, ces derniers déplorent qu’un aspect du projet de réforme devrait être validé lors d’une séance du Conseil supérieur de l’Education le 14 décembre. Cela représente, selon eux, un calendrier « extrêmement serré ».
Pour ces organisations syndicales unies, une telle échéance est « insoutenable et ne respecte pas le travail du personnel, dans la mesure où l’application de ce projet est envisagée pour la rentrée scolaire 2024 ». Le projet en cours d’examen pour la classe de Terminale envisage « un avancement des examens en mars ou avril » afin de permettre aux étudiants de réaliser un « stage de six semaines », expose Sigrid Gérardin, présidente du syndicat Snuep-FSU.
La refonte du lycée professionnel, l’une des promesses électorales d’Emmanuel Macron visant à renforcer l’intégration professionnelle des jeunes, avait été révélé par le président en mai. Certaines dispositions ont déjà été appliquées dès cette année scolaire, comme le versement d’une rémunération aux lycéens lors de leur stage ou l’implantation de « espaces dédiées aux entreprises » au sein des établissements. D’autres mesures, liées à l’organisation de la classe de terminale ou à la restructuration de l’offre de formations, sont toujours en pourparlers.