Le Conseil d’Etat a jugé que la dissolution du mouvement n’était pas justifiée par l’importance des troubles potentiels pour l’ordre public.
Le collectif écologiste radical Soulèvements de la Terre a vu l’annulation de sa dissolution par le Conseil d’Etat. Cette décision constitue un camouflet pour le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui avait annoncé la dissolution du collectif en juin. Le Conseil d’Etat a jugé que le mouvement n’avait pas provoqué de violences contre des personnes, confirmant ainsi une décision rendue en août en référé.
De nombreuses personnalités politiques et organisations écologistes ont salué cette décision comme une victoire pour l’Etat de droit. La France insoumise, les Verts, Greenpeace France et d’autres ont exprimé leur joie, tandis que les Soulèvements de la Terre ont interpellé le ministre de l’Intérieur sur les réseaux sociaux.
Malgré les provocations et actes violents du collectif, notamment lors d’une manifestation contre la construction de retenues d’eau, le Conseil d’Etat a estimé que la dissolution ne constituait pas une mesure adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles à l’ordre public. Cette décision a été perçue comme une sanction à la tendance répressive du gouvernement contre les militants écologistes.
Le délégué général de l’association « Notre affaire à tous » a souligné que cette décision avait renforcé les Soulèvements de la Terre, qui ont mobilisé de plus en plus de soutien malgré la menace de dissolution. Le mouvement a bénéficié d’une mobilisation importante contre un projet d’autoroute entre Castres et Toulouse, montrant ainsi leur envergure dans les mobilisations écologistes.
En somme, l’annulation de la dissolution des Soulèvements de la Terre représente une victoire pour le mouvement et une remise en question de la politique répressive du gouvernement à l’égard des militants écologistes.