Dimanche à Paris, plus de 105 000 personnes ont convergé pour une marche contre l’antisémitisme, d’après les chiffres fournis par la préfecture de police. Cette mobilisation, à l’initiative de Yaël Braun-Pivet, qui dirige l’Assemblée nationale, et de Gérard Larcher, à la tête du Sénat, a vu la participation de politiciens de divers horizons.
Le dimanche 12 novembre a vu une manifestation à Paris contre l’antisémitisme, et le mot d’ordre de la journée était la République. Malgré les controverses politiques entourant la participation du Rassemblement national et l’absence de La France insoumise, des représentants politiques de tous bords se sont unis. Voici certaines réactions politiques à travers le cortège.
Lors de l’arrivée du cortège, le jardin du Luxembourg, siège du Sénat, a été le témoin d’une scène marquante. Gérard Larcher (LR) a exprimé sa gratitude à sa collègue de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a inspiré cette initiative avec sincérité. Il a reconnu la présence de personnalités politiques actuelles et passées, affirmant que « nous sommes unis par les valeurs de notre République et de notre société civile et religieuse ». Il souligne également le désir que ce sursis soit une prise de conscience durable : « Cette marche n’est pas un acte isolé. Elle doit aboutir à un engagement qui met au cœur de nos actions les valeurs de la République. »
Yaël Braun-Pivet de Renaissance, se réjouit de la participation massive à la manifestation : « Il est encourageant de voir que nous, les Français, pouvons nous unifier rapidement autour de notre histoire et de notre avenir commun. Cette image unifiée de la France, indépendamment de nos origines politiques, est ce que nous voulions démontrer. »
La première ministre Elisabeth Borne (Renaissance) a réaffirmé le soutien du gouvernement aux citoyens français de confession juive : « Les forces de l’ordre et les autorités judiciaires sont très engagées pour prévenir tout discours haineux ou toute violence à l’encontre d’un de nos concitoyens en raison de sa religion juive. »
L’ex-président de la République, François Hollande (PS), a souligné le caractère « populaire » de la mobilisation, affirmant que « cette mobilisation montre que la lutte contre l’antisémitisme est une valeur partagée, tout comme la lutte contre tous les racismes. »
La gauche « rappelle l’évidence »
Une partie de la gauche a formé un « cordon républicain » pour séparer la foule du Rassemblement national. Malgré la présence du parti d’extrême droite, Sandrine Rousseau (EELV) explique sa présence : « Lutter contre l’antisémitisme est une cause qui mérite notre présence. »
Le chef du Parti socialiste, Olivier Faure, dénonce l’amalgame entre la situation au Moyen-Orient et la situation des Français juifs : « Nous devons rappeler sans cesse que l’antisémitisme n’a pas sa place dans la République. »
Les représentants du Parti Communiste, dont Fabien Roussel, ont déclaré vouloir « manifester contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme » tout en condamnant la présence de certains personnalités d’extrême-droite.
À droite, Bruno Retailleau réaffirme l’urgence de la situation
Bruno Retailleau, chef du groupe des sénateurs LR, souligne l’urgence de la situation : « Compte tenu de l’augmentation des actes antisémites durant ces dernier mois, il est impératif d’agir ! »
Marine Le Pen a également pris la parole en fin de cortège, contestant les critiques autour de la présence du Rassemblement National. « Nous sommes exactement là où nous devons être » a-t-elle déclaré avant d’appeler les autres partis à mettre de côté les polémiques : « Pour quelques heures seulement, oubliez les polémiques politiques. »