« Nous avons uniquement convié les résidents de notre nation. Nous nous adressons aux Français, il s’agit d’un mouvement citoyen que nous menons », a défendu la dirigeante de l’Assemblée nationale, mercredi.
Les dirigeants du Sénat, Gérard Larcher, et de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, ont officiellement déclaré le mercredi 8 novembre qu’ils ne prendront pas part à la manifestation en compagnie du Rassemblement national lors de la marche contre l’antisémitisme qu’ils ont organisée le dimanche. Dans le même contexte, ils ont également affirmé qu’ils se placent à l’avant de la manifestation.
Selon les déclarations de Yaël Braun-Pivet sur TF1, cette marche n’est pas à caractère politique et ne doit pas être considérée comme un meeting. Il est contrevenu à tout perturbation du message essentiel de cette marche en raison de controverses inutiles. Il insiste sur le fait que cette marche a été conçue comme une marche civique axée sur la mobilisation des citoyens français. Depuis les attaques du Hamas en Israël et la riposte israélienne contre la bande de Gaza, plus d’un millier d’actes antisémites ont été enregistrés en France en un mois seulement.
Une banderole « unique » pour la manifestation
En effet, la participation du Rassemblement national (RN) à cette marche civique a créé une division au sein de la classe politique provoquant un inconfort tant à gauche qu’au sein de la majorité. Yaël Braun-Pivet a mentionné qu’ils ont invité plusieurs anciens présidents de la République, des dirigeants de l’Assemblée nationale, et des Premiers ministres pour assurer que le cortège sera guidé par des personnalités incarnant la République et ses institutions. Il a ajouté qu’une seule banderole sera utilisée au cours de cette marche avec pour inscription « Pour la république, contre l’antisémitisme ».
La France insoumise a annoncé le mercredi qu’elle ne participerait pas à cette marche à cause de la présence du parti d’extrême droite. Précédemment, Jean-Luc Mélenchon avait refusé l’invitation en exprimant sur X que « les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous » sous prétexte de l’antisémitisme. En réponse à cette remarque, Gérard Larcher a déclaré que cette marche est en honneur de nos concitoyens actuellement retenus en otage en référence aux Français détenus par le Hamas à Gaza.