Quant à la participation du RN dans les manifestations, Clément Beaune exprime son « ressenti d’inconfort, de répulsion ».
Le ministre des Transports Clément Beaune déclare que les marches contre le racisme étaient nécessaires et une belle preuve d’espoir
Clément Beaune, Ministre des Transports, a vivement complimenté ce lundi 13 novembre sur France Inter ces marches de protestation contre l’antisémitisme qui se sont tenues en France au cours de la fin de semaine. Ces marches, qui ont réuni environ 182 000 personnes, étaient un signe d’espoir et une initiative louable, selon lui. Beaune, qui faisait partie des 105 000 manifestants à Paris le dimanche, souligne l’importance d’une telle mobilisation rapide et forte face à l’augmentation des actes antisémites, phénomène qui serait rare dans d’autres pays. Les manifestants parisiens répondaient à l’appel de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet et du président du Sénat, Gérard Larcher.
Controversée participation du Rassemblement national aux marches
Questionné sur la participation discutée du Rassemblement national à plusieurs marches, Clément Beaune affirme que la lutte contre l’antisémitisme ne doit pas être laissée entre les mains du Rassemblement national, y voyant une absurdité. Le ministre critique la stratégie du parti d’attribuer la faute à des boucs émissaires et est convaincu que le parti ne peut et ne sera jamais en mesure de protéger les Juifs de France.
Le ministre des Transports rappelle sa première manifestation ayant eu lieu en avril 2002 contre le Front national (maintenant le Rassemblement national) et estime que le parti n’a subi aucun changement fondamental depuis lors. Il ressentait alors une profonde gêne et une certaine répulsion, en tant que citoyen et politicien, pas spécifiquement face à la présence des élus RN arborant leur écharpe tricolore, mais plus contre l’idée faisant croire que le RN pourrait constituer une barrière protectrice contre l’antisémitisme pour les Juifs français.
Le ministre cite les propos de Jean-Marie Le Pen pour décrire le FN
Clément Beaune mentionne l’ex-président du FN, Jean-Marie Le Pen, pour illustrer le profil du FN. Il reproche à Jordan Bardella, le président actuel du parti, d’être incapable de reconnaitre que Jean-Marie Le Pen était un antisémite. Jean-Marie Le Pen avait tenu des propos malveillants sur les fours crématoires et avait même minimisé l’importance de la Shoah et des chambres à gaz dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.
« Ne pas oublier l’essentiel : une marche réussie »
Le ministre ajoute que l’objectif central ne doit pas être perdu de vue : une marche réussie avec une grande participation variée. Malgré tout, il souligne que la première réponse au combat contre l’antisémitisme devrait être policière et judiciaire, et non seulement une marche. Cependant, il insiste sur le fait qu’il est essentiel de rappeler à tous ce qu’est réellement le Front national.