Dans ce récit, marqué par un univers de rêve et de sorcellerie, on retrouve le début le plus prometteur dans la carrière du metteur en scène de « Mon voisin Totoro » (1998), « Princesse Mononoké » (2000) et « Le voyage de Chihiro » (2001).
Le Jeune Garçon et le Héron, l’ultime chef-d’œuvre d’animation du maître nippon Hayao Miyazaki, a dominé le box-office français, rassemblant plus de 700 000 spectateurs pour la première semaine de sa diffusion, d’après les données fournies par CBO Box-Office ce mercredi.
Il surpasse la comédie 3 Jours à peine, écrite et réalisée par Tarek Boudali, qui met en scène un policier accidentellement propulsé au rang de héros. Dans ce film, Boudali rejoint de nouveau ses collaborateurs habituels Philippe Lacheau et Julien Arruti, attirant à eux un total de 1,4 million de spectateurs, dont 539 000 lors de la semaine écoulée.
Les vacances ont également été bénéfiques pour La Patrouille des Pattes, environ 400 000 spectateurs ont assisté la semaine dernière au déroulement des péripéties de Chase, Marcus et Stella, ce qui porte leur audience à un total de 2,1 millions de billets vendus en seulement quatre semaines. On compte également parmi les réussites de l’animation de ces vacances, Les Trolls 3, qui a su captiver 1,2 million de fans.
Finalement, la dernière réalisation de Martin Scorsese, Les Tueurs de la Lune des Fleurs, une vaste fresque de 3h26 avec Leonardo DiCaprio et Robert De Niro, a charmé plus d’un million de spectateurs en trois semaines.
Un conte imaginaire
Le Jeune Garçon et le Héron est le douzième long-métrage de Hayao Miyazaki, lequel est à la fois le plus personnel et une sorte de compilation des meilleurs moments de son œuvre et de ses thèmes favoris.
Le film raconte l’histoire de Mahito, un jeune garçon de 11 ans habitant à Tokyo, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui doit fuir la capitale pour s’installer à la campagne au Japon, suite à la mort tragique de sa mère dans un incendie. Son nouvel environnement : une vaste mansion quelque peu morose, un terrain spacieux près d’une rivière, et une grande solitude, son père ayant décidé de se remarier et d’avoir un enfant avec la petite soeur de sa feu femme.
Mahito fera la rencontre d’un héron gris qui parle, dont un visage humain disgracieux se cache dans son bec, et apprendra beaucoup de nouvelles choses. Le Jeune Garçon et le Héron est un chef-d’œuvre, le plus ‘Lewis Carrollien’ des films de son auteur.
Comme dans ses précédents films d’animation, Miyazaki revient sur des thèmes comme l’enfance, le deuil, le merveilleux, l’avenir de la planète, les allusions historiques et la guerre, créant ainsi une sorte de multivers à l’ancienne et très personnel, souvent éblouissant – avec des animaux aussi magnifiques que menaçants – parfois complexe, légèrement ironique et toujours splendide.