Depuis la fin du mois d’octobre, la première édile de Paris est au cœur de critiques liées à un séjour de trois semaines effectué en Nouvelle-Calédonie et à Tahiti.
La mairie de Paris a confirmé, via sa Commission de déontologie, qu’aucune ressource publique n’a été utilisée à des fins personnelles lors du déplacement d’Anne Hidalgo à Tahiti. Cela a été confirmé à 42mag.fr par une représentante de ladite Commission, vendredi 10 novembre. « La Commission estime que les dépenses du voyage d’affaires ont été couvertes par le budget public tandis que les frais du séjour privé ont été avancés par Anne Hidalgo elle-même », a-t-elle clarifié.
Dans un contexte de polémique relayée par certains médias, suite à son voyage en Nouvelle-Calédonie et Polynésie du 16 au 22 octobre, Anne Hidalgo a souhaité clarifier la situation. Elle a donc consulté la Commission de déontologie de la mairie de Paris pour vérifier les dépenses engagées lors de son séjour. Sur son portail Web, la ville de Paris a partagé un résumé de l’avis rendu par la Commission sans en divulguer l’intégralité.
Dans cet extrait partagé, la Commission a affirmé que le voyage d’Anne Hidalgo « relevait directement des intérêts de la Ville de Paris, tant par ses finalités que par les rencontres prévues avec différentes autorités ». Toutefois, la Commission a relevé une anomalie : « Une partie du programme n’a pas été accomplie par la mairesse de Paris », mais par son adjoint aux Sports et aux Jeux olympiques et paralympiques, Pierre Rabadan, à partir du 21 octobre en après-midi.
La Commission a ainsi renforcé qu’il n’y avait eu aucun préjudice pour la Ville de Paris puisque Anne Hidalgo a effectué un déplacement professionnel en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie avec des fonds publics du 16 au 21 octobre au matin, et que son voyage privé du 21 octobre après-midi au 5 novembre a été financé par ses propres moyens. Ces déplacements ont été jugés éthiquement corrects, selon l’extrait de l’avis partagé.
Partir « pendant trois semaines à ce moment-là est une erreur »
Pierre-Yves Bournazel, représentant du Conseil de Paris Horizons, estime quant à lui que le principal reproche à faire à Anne Hidalgo, serait d’avoir choisi de partir pendant « trois semaines », comme il l’a fait remarquer à 42mag.fr. En effet, à la suite de son déplacement officiel, la maire de Paris a prolongé son séjour pour des raisons privées et est revenue le 5 novembre.
« Anne Hidalgo n’a violé aucune règle, et heureusement », rappelle Pierre-Yves Bournazel. « Mais rester absente trois semaines à ce moment précis est une erreur. C’est une longue absence, surtout qu’elle était accompagnée de son chef de cabinet ainsi que de son directeur de cabinet. Qui s’est chargé de la gestion de Paris pendant ce temps-là ? », interroge-t-il, avant de conclure : « Il s’agit d’un poste à temps plein ».