Lundi 27 novembre, le procès de six anciens collégiens accusés d’être impliqués dans l’assassinat terroriste du professeur Samuel Paty s’est ouvert, trois ans après les faits. Ce procès se déroulera devant le tribunal pour enfants et devrait durer jusqu’au 8 décembre. Les accusés devront répondre de leurs actes devant la justice et l’affaire suscite une attention particulière de la part du public et des médias.
Six adolescents, ayant été précédemment élèves dans un collège, sont actuellement jugés jusqu’au 8 décembre par le tribunal pour enfants pour leur implication dans l’assassinat du professeur Samuel Paty en octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine. Cette forme de justice est spécialement conçue et adaptée pour les mineurs. En effet, le juge des enfants est chargé de recevoir et de juger les enfants en danger, ainsi que les mineurs ayant commis des délits ou des crimes. Les mineurs peuvent être reçus dans le bureau du juge des enfants ou dans une salle d’audience, telle que celle du tribunal pour enfants.
Les audiences se tiennent généralement en « publicité restreinte », ce qui signifie que seules les personnes parties prenantes au procès peuvent y assister : les victimes, les avocats et les proches. Il est également possible que les audiences se déroulent à huis clos, notamment dans les cas des mineurs, afin de préserver leur anonymat.
L’âge des mineurs est un critère déterminant dans le processus judiciaire. En effet, pour les enfants âgés de moins de 13 ans, la justice considère souvent qu’ils ne sont pas en mesure de mesurer la portée de leurs actes en raison de leur capacité de discernement. Dans le cas du procès concernant l’assassinat de Samuel Paty, les six collégiens étaient âgés de 13 à 15 ans, ce qui signifie que leur responsabilité pénale peut être engagée.
En cas de culpabilité avérée, le juge des enfants peut décider d’une mise à l’épreuve éducative pendant plusieurs mois, en attendant une sanction éventuelle plus lourde. En cas de faits particulièrement graves, le juge peut également prononcer une condamnation à l’issue de l’audience. Les sanctions pour les mineurs se divisent en deux grandes catégories. D’une part, les mesures éducatives judiciaires telles que l’internement en institution ou le stage de formation civique, et d’autre part, les peines qui sont toujours réduites de moitié par rapport à celles prévues pour les adultes. Ces peines peuvent consister en du travail d’intérêt général, le port d’un bracelet électronique à domicile ou, en dernier recours, de la prison. Actuellement, un peu plus de 600 mineurs sont détenus en France.