Mardi, lors de la dernière journée d’audience, les représentants légaux de François Bayrou ont défendu avec ferveur la demande d’acquittement pour leur client.
L’ancien ministre de la Justice devra attendre encore un certain temps. En effet, le tribunal de Paris a annoncé, le mardi 21 novembre dernier, son verdict sera rendu le 5 février prochain. La nouvelle est tombée lors de l’ultime jour del’affaire impliquant François Bayrou ainsi que dix hauts responsables et élus de tendance centriste, reliée à l’affaire des aides parlementaires européennes du parti UDF et du MoDem.
Les représentants juridiques de l’homme politique âgé de 72 ans, trois fois candidat à l’élection présidentielle et aujourd’hui accusé de complicité de dérivation de fonds publics, ont plaidé pour son innocence, tout comme les avocats des autres partis mis en cause.
Peine de prison et amende évoquées
Le maire de Pau est suspecté d’être à l’initiative du « dispositif frauduleux » qui a permis, entre 2005 et 2017, d’utiliser de l’argent de l’Union européenne pour rétribuer des collaborateurs parlementaires qui étaient en réalité employés par les partis centristes sur le territoire français.
Les avocats de Bayrou ont remis en question « le manque flagrant de preuves » de l’accusation, qui a émis le 14 novembre dernier une réquisition de 30 mois d’emprisonnement avec sursis, une amende de 70 000 euros et une inéligibilité de trois ans, également avec sursis, contre leur client.
À l’encontre des autres parties mises en cause, l’accusation a demandé des peines allant de 8 à 20 mois de prison avec sursis et des amendes variant de 10 000 à 30 000 euros, assorties de peines d’inéligibilité, elles aussi suspendues. Pour les partis UDF et le Modem, des amendes de 300 000 euros dont 100 000 euros à payer immédiatement, et 500 000 euros dont 200 000 euros à payer immédiatement, ont été sollicitées respectivement.