Le lundi 6 novembre, le Sénat va discuter le projet de loi sur l’immigration porté par Gérald Darmanin. Un des sujets qui suscite le plus de désaccord est l’article 3, qui traite de la régularisation des employés sans statut légal dans les professions qui manquent de main-d’œuvre.
Un projet de loi sur l’immigration, qui a été longtemps retardé, va enfin être examiné au Sénat à partir du lundi 6 novembre. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, va défendre un texte qui définit deux conduites : l’une sanction préventive et l’autre d’assimilation. L’article 3, qui porte sur l’établissement d’une carte de séjour provisoire pour les étrangers sans papiers qui travaillent dans des métiers déficitaires, est point de discorde. Les Républicains considèrent cet article comme une ligne infranchissable. Bruno Retailleau, qui est à la tête du groupe parlementaire du parti au Sénat, exprime son inquiétude en disant que cet article assure un droit systématique à ceux qui sont entrés de manière frauduleuse dans notre pays.
Un article déterminant pour la gauche
Selon des informations de France 2, Elisabeth Borne a sollicité au ministre de l’Intérieur de chercher une solution de compromis. La loi provoque des dissensions internes au sein même de la majorité. L’article 3 représente une ligne claire pour la gauche du parti. Il a été signalé par les députés de gauche qu’ils ne voteront pas le projet de loi si l’article 3 est supprimé. D’autres points de la loi sont fortement controversés, notamment la volonté du gouvernement de renforcer les conditions d’éligibilité pour le droit d’asile.