Mardi, une cinquantaine de créateurs ont publié un texte pour critiquer l’ « acharnement » dont Gérard Depardieu fait l’objet. « Est-ce qu’on le tracasse pour des propos qui peuvent sembler grossiers, qu’est-ce que ça peut faire ? Est-ce que cela compte vraiment dans l’existence ? », s’interroge sur France Inter l’un des auteurs signataires, le membre de l’Académie française, Jean-Marie Rouart.
Le mardi 26 décembre sur France Inter, l’académicien Jean-Marie Rouart a fait valoir que l’opinion publique est mal orientée en jugeant moralement les grands artistes. Avec une cinquantaine d’autres personnalités du monde de la culture, il a co-signé une tribune publiée dans le Figaro, en soutien à Gérard Depardieu. Depuis 2020, l’acteur est accusé de viols et plusieurs femmes l’accusent également de harcèlement et d’agressions sexuels, des allégations qu’il nie. En outre, l’acteur français est au cœur d’une controverse suite à la diffusion d’un reportage de Complément d’enquête le 7 décembre dernier, où on l’entend proférer des obscénités.
Le constat d’huissier de « Complément d’enquête » sur Gérard Depardieu étaye l’affirmation de France Télévisions selon laquelle l’acteur a tenu des propos à caractère sexuel à propos d’une petite fille à cheval.
Jean-Marie Rouart a dit : « Ne faisons pas preuve de pudibonderie. Un acteur comme Gérard Depardieu… On le tracasse pour des paroles qui peuvent être grossières, et alors ? Est-ce si important dans la vie ? Ce qui est important, c’est ce qu’il est, c’est ce qu’il apporte ». D’après lui, l’opinion publique, celle qui critique Gérard Depardieu, « est en train d’éliminer ce qui fait le bonheur de la France, cet humour que nous avions et cette indulgence que nous avions envers la vie des grands artistes ».