A présent, cette restriction s’applique à tous les jeunes de moins de 18 ans. Le gouvernement avait au départ déposé un projet de loi qui bornait cette défense aux moins de 16 ans.
Un geste d’exception jugé « historique » par le porte-parole du texte
Le vendredi 1er décembre, en commission, une initiative du groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) a été approuvée par les députés. Cet amendement impose l’interdiction d’accueil de tous les mineurs de moins de 18 ans dans les centres de rétention administrative (CRA) et dans les établissements de même nature.
Cet amendement a reçu l’aval du ministre de l’Intérieur. Selon Gérald Darmanin, il s’agit d’une décision « humaine », qui empêche d’imposer aux enfants de 3 ou 4 ans des traumatismes mentaux, psychologiques, voire physiques, susceptibles de les marquer à vie. Initialement, le projet de loi proposé par le gouvernement ne prévoyait cette interdiction que jusqu’à l’âge de 16 ans.
Danièle Obono, députée LFI, accueille favorablement cette interdiction, mais sans la qualifier de « grande victoire ». « Ce n’est pas une énorme victoire que de revenir aux principes fondamentaux de notre République », a-t-elle affirmé. En ce moment, la commission des Lois de l’Assemblée nationale se penche sur le projet de loi sur l’immigration. L’étude du texte est prévue pour se prolonger jusqu’au 3 décembre.