Le gouvernement a refusé à l’association Anticor l’agrément qu’elle avait demandé pour son renouvellement.
Le gouvernement reste silencieux face à la demande de renouvellement d’agrément de l’association Anticor. Le ministère de l’Intérieur n’a pas répondu à la demande jusqu’au 26 décembre minuit. La présidente d’Anticor, Élise Van Beneden, exprime sa déception, déclarant que cela ne la surprend pas, car leur action dérange le gouvernement, et il n’y a pas de volonté politique de renouveler l’agrément.
Une « décision incompréhensible »
L’agrément accordé à l’association Anticor lui permettait de se porter partie civile dans les affaires de corruption. Depuis sa création en 2002, Anticor a été impliquée dans plus de 160 dossiers, allant de l’attribution du mondial de football au Qatar, à l’enquête pour prise illégale d’intérêt visant Alexis Kholer, le secrétaire général de l’Élysée. Le refus du renouvellement de l’agrément a suscité des réactions choquées dans la classe politique. Boris Vallaud, président du groupe PS à l’Assemblée Nationale, a qualifié cette décision d’incompréhensible, tandis qu’Alexis Corbière (LFI) l’a qualifiée de stupéfiante, révoltante et inquiétante. L’association a annoncé son intention de contester cette décision devant le tribunal administratif.