On a la possibilité de mettre en place un kit GPL sur sa voiture diesel afin de diminuer l’émission de CO2 lors de la conduite. Ainsi, la voiture devient hybride (40% diesel, 60% gaz). Quelles sont les bénéfices liés à cette installation ?
Les anciens modèles de voitures diesel, qui étaient devenus indésirables dans les zones urbaines, peuvent désormais être admis de nouveau grâce à une conversion possible au GPL (Gaz de Pétrole Liquefié). Cette modification est-elle complexe à réaliser? Illustrons cela avec un véhicule utilitaire datant de 2006 qui est un des premiers à avoir bénéficié de l’installation d’un kit GPL. Ce véhicule fonctionne alors de manière hybride, avec une utilisation de 40% de diesel et 60% de gaz. En faisant appel à cette modification, il a été nécessaire d’installer un nouveau réservoir, quelques conduits supplémentaires sous le capot et une soupape de sécurité pour prévenir toute explosion de gaz. Ce type d’installation requiert un budget de 3 000 euros.
Un bénéfice de 40% sur le coût du carburant
En France, seulement 18 voitures sont équipées de ce système spécifique, y compris celle d’Iphigénie Ngounou, directrice de Retrogaz, la société qui distribue ce kit. Au niveau de la pompe, alors que le litre de diesel s’élève à 1,75 euro, le prix du GPL est de seulement 99 centimes. Notez toutefois que la consommation de gaz est plus rapide comparée à celle du diesel. Néanmoins, selon l’installateur, l’économie sur le coût du carburant avec le GPL est approximativement de 40%.
On note aussi qu’en optant pour le GPL, les véhicules génèrent moins de CO2. « On peut l’illustrer par exemple en indiquant une réduction moyenne de 15% des émissions d’une voiture. D’ailleurs, les voitures équipées un kit GPL sont éligibles pour obtenir la vignette Crit’Air 1″, précise Anna Creti, spécialiste de l’économie du climat à l’Université Paris-Dauphine. Cette vignette est nécessaire pour entrer dans les Zones à Faibles Émissions. Le kit de conversion GPL a obtenu l’approbation des autorités étatiques.
Références
- Ministère de l’Écologie
- Retrogaz
- Greenolis
- Patrick Herbault, responsable technique chez Retrogaz et Greenolis Holding
- Iphigénie Ngounou, PDG de Retrogaz et de Greenolis Holding
- Anna Creti, professeure à l’Université Paris-Dauphine, Paris ; Directrice de la chaire d’économie du climat (Université Dauphine) et de la chaire d’économie du gaz (Université Dauphine, Toulouse School of Economics, IFPEN, Ecole des Mines)
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