La proposition de désapprobation formulée par les factions de gauche à l’Assemblée nationale, suite à la 23e invocation du 49.3 par Elisabeth Borne, a été écrasée par un vote majoritairement défavorable.
L’adoption finale du budget de 2024 validée par le Parlement
Le jeudi 21 Décembre, le Parlement a approuvé définitivement le projet de loi de finances pour l’année 2024, suite au refus d’une autre motion de censure au sein de l’Assemblée nationale. La gauche avait proposé cette motion en réaction à l’activation du 49.3 par Elisabeth Borne le mardi précédent. Cependant, seulement 116 votes en sa faveur ont été comptabilisés, loin des 289 nécessaires pour son adoption.
Durant la session parlementaire de jeudi, le Premier ministre a pris la parole pour justifier le projet de loi. Il a souligné la création de plus de 2000 emplois dans les forces de police et de gendarmerie, ainsi qu’une augmentation des fonds destinés à la justice et la défense. Il a également mentionné une revalorisation des salaires des enseignants et un « budget écologique », bénéficiant de 7 milliards d’euros supplémentaires pour la transition environnementale. Tout comme l’année précédente, le gouvernement a utilisé à dix reprises l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter ce budget et celui de la Sécurité sociale, ce dernier ayant été officiellement adopté le 4 Décembre.
Le gouvernement est en équilibre précaire entre ses dépenses et son désir de ramener le déficit public à 4,4% du PIB en 2024. Le Ministère de l’Économie s’est engagé à réaliser 12 milliards d’euros d’économies additionnelles chaque année à partir de 2025. Des élus LREM ont admis que c’est un objectif « difficile ». La gauche critique cette « austérité » et reproche au gouvernement de ne pas suffisamment investir dans l’écologie et le logement tout en refusant d’augmenter les impôts des plus fortunés ou des grandes entreprises.