Le flanc gauche de l’état est en désaccord avec l’entente conclue en commission mixte bipartite concernant la législation de l’immigration. Mardi 19 décembre, six membres haut placés du gouvernement envisagent sérieusement de rendre leur démission.
Emmanuel Macron convoque une réunion face à l’opposition interne concernant la loi immigration
Le mardi 19 décembre au soir, Emmanuel Macron organise une réunion pour tenter d’apaiser l’opposition croissante au sein de la majorité sur le sujet brûlant du projet de loi sur l’immigration. Cette réunion est convoquée suite à la menace de démission de six ministres, Rima Abdul-Malak, Clément Beaune, Sylvie Retailleau, Patrice Vergriete, Aurélien Rousseau et Roland Lescure. Leur principale inquiétude concerne le durcissement du texte du projet de loi par la droite, lors de la commission mixte paritaire, qui prévoit une réduction des aides sociales pour les étrangers en situation régulière.
Des restrictions inacceptables pour la fraction progressiste de la majorité
Le projet de loi envisage de mettre en place des restrictions pour l’accès aux aides sociales pour les étrangers. Pour pouvoir bénéficier des allocations familiales, ils devront justifier de cinq ans de résidence régulière en France ou deux ans et demi pour ceux qui ont un emploi. En outre, le projet entend durcir les conditions d’accès à l’aide personnalisée au logement (APL). C’est précisément cette intransigeance qui a provoqué l’ire de la gauche de la majorité. Cette dernière s’oppose fermement à l’idée de voter le texte du projet aux côtés du Rassemblement national, représenté par Marine Le Pen, qui s’est prononcé en faveur de cette version du texte. Sacha Houlié, le président de la commission des lois, se déclare également contre ce vote. Cela signifie l’imminence d’un schisme au sein de la majorité et une crise politique d’ampleur pour le gouvernement.