Lundi, Delphine Batho s’est distinguée en étant l’unique membre du groupe Écologiste à l’Assemblée nationale qui a exprimé son désaccord en votant contre la proposition de refus du projet de loi sur l’immigration.
C’est compréhensible que les écologistes et la gauche contestent le texte de Gérald Darmanin. Cependant, quand la motion de rejet a été exploitée par Les Républicains et l’extrême droite, et que le résultat du vote a vu victorieux ces deux derniers, je ne pouvais tout simplement pas me joindre à eux dans ce vote, a déclaré le lundi 11 décembre sur 42mag.fr, Delphine Batho, l’unique députée écologiste-Nupes qui a fait le choix de ne pas soutenir la motion de rejet concernant le projet de loi sur l’immigration, une motion portée par Gérald Darmanin.
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En effet, on retrouve une nouvelle intéressante relatant l’histoire du projet de loi sur l’immigration : comment une motion de rejet, soutenue par toutes les oppositions, a plongé le gouvernement dans une crise de pouvoir.
À mon avis, cette motion constitue une véritable erreur politique. En effet, on se trouve actuellement en pleine confusion, que ce soit en ce qui concerne les repères ou les principes fondamentaux de la République. N’oublions pas également les conséquences tangibles du rejet de ce texte à l’Assemblée nationale. Les Républicains et le Rassemblement national ont ostensiblement exprimé leur volonté de voter pour cette motion de rejet dans le but de revenir à la version du texte, issue du Sénat, qui exclut l’aide médicale d’État et remet en cause le droit du sol. Il est évident que certaines limites ont été franchies quant aux manœuvres parlementaires.
L’immigration semble être constamment la cible des attaques politiques en France. Il est impératif, face à cette débâcle, de rester fidèle à ses valeurs. En tant qu’écologiste, je ne peux certainement pas voter aux côtés de l’extrême droite sur cet enjeu, même si je ne soutiens pas ce projet, que je combats dans tous les cas. Il s’agit d’une fusion de votes totalement contradictoires et en opposition par rapport à leurs fondements, a indiqué Delphine Batho.
