Lors de son interrogatoire jeudi concernant l’enlèvement et le meurtre d’Estelle Mouzin, l’accusée a semblé révéler pour la première fois une véritable émotion devant le tribunal.
Monique Olivier a témoigné pendant plusieurs heures devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine, le 14 décembre, en répondant à des questions sur l’affaire Estelle Mouzin. L’accusée n’a pas révélé de nouvelles informations mais a tenté de raconter ce qu’elle savait du calvaire d’Estelle Mouzin, la plus jeune victime connue du couple Fourniret, enlevée à l’âge de 9 ans.
Un matelas a été retrouvé dans la maison délabrée de Ville-sur-Lumes, en Ardennes, sur lequel l’ADN partiel d’Estelle Mouzin a été retrouvé. Monique Olivier affirme ne pas reconnaître l’objet mais admet avoir gardé Estelle à la demande de Michel Fourniret. Elle raconte que la petite fille était triste, qu’elle ne pleurait pas au début mais a fini par demander à voir sa maman, et qu’elle aurait dû l’emmener loin de là.
Malgré plusieurs fouilles, le corps d’Estelle n’a jamais été retrouvé. Monique Olivier n’a pas donné de nouveaux aveux sur la disparition d’Estelle Mouzin, ce qui a été décevant pour la famille de la victime. Lorsqu’on lui a demandé si elle aurait pu sauver Estelle, elle a montré de la sincérité pour la première fois en s’excusant, mais n’a pas fourni plus d’informations.
L’avocat de la famille d’Estelle a supplié Monique Olivier de les aider à retrouver Estelle, mais celle-ci est restée impassible. L’avocat a exprimé sa frustration face au manque de révélations de l’accusée, qui a ainsi fait le choix de garder le silence sur certains éléments de l’affaire.