Selon l’élue, Caroline Janvier, ce phénomène résulte d’un « système » et d’une « pression incommensurable » exercée sur les députés et les ministres.
« La sphère politique engendre des comportements excentriques. »
La députée en place Caroline Janvier met à jour des « habitudes compulsives » présentes à l’Assemblée nationale au cours d’un entretien avec Paris Match, qui a été publié vendredi 1er décembre. Selon cette parlementaire, « des soirées où des stupéfiants sont disponibles existent, tout comme des dîners ou des clôtures de sessions parlementaires marquées par une surconsommation d’alcool ».
Analyse du phénomène
Néanmoins, pour Caroline Janvier, il n’y a « pas davantage de travers à l’Assemblée que dans n’importe quel autre endroit ». Elle estime qu’il est nécessaire « d’examiner ce phénomène d’un point de vue systémique ». « Cela est plus récurrent lors des séances nocturnes, à l’issue de dîners arrosés. La proposition a été faite, au bureau de l’Assemblée, d’arrêter de servir de l’alcool à la cantine, mais cela n’a pas abouti », déplore-t-elle.
Réflexions personnelles
Les déclarations de cette députée Renaissance font écho à l’incident concernant le sénateur Joël Guerriau, qui a fait les gros titres il y a une dizaine de jours. Elle admet avoir elle-même commencé à boire et à fumer, mais a ensuite décidé d’arrêter complètement. « Soit vous adoptez un mode de vie très sain, soit vous consommez quelque chose pour résister », commente-t-elle. « Les habitudes compulsives sont également répandues chez les ministres », mais « ils sont soumis à un niveau de stress impossible à comprendre », explique-t-elle pour légitimer leur situation.